Un texte de Laurence Niosi
Des organismes représentant des travailleurs immigrants québécois ont lancé vendredi une pétition pour réclamer une meilleure protection sociale, souhaitant ainsi prévenir la précarité d'emploi.
Ils affirment que certaines agences de placement contournent le Code du travail et ne donnent pas tous les avantages auxquels les travailleurs immigrants ont droit.
Plusieurs travailleurs auraient toutefois peur de dénoncer ces situations, explique Noé Arteaga, membre du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), qui a lancé la campagne. « Des fois, l'agence de placement ne cotise pas avec la CSST [Commission de la santé et de la sécurité au travail] ou avec le chômage. Les travailleurs sont donc à sa merci », dénonce l'activiste.
« Chez les immigrants, il y a la peur de rester sans travail, car sur le marché du travail, ce n'est pas facile », poursuit-il.
Les organismes signataires représentent des travailleuses domestiques, des travailleurs étrangers temporaires, des travailleurs temporaires d'agences de placement ainsi que des travailleurs sans papiers.
Les groupes communautaires, qui réclament la révision ou le renforcement des lois du travail, organisent vendredi une assemblée publique dans les locaux du CTI à Montréal.
Ils regrettent l'absence à cette assemblée de la ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale et du Travail, Agnès Maltais, qui n'a pas donné suite à leur invitation.