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Rentrée montréalaise de Damien Robitaille

Rentrée montréalaise de Damien Robitaille
Jean-Francois Cyr

MONTRÉAL - Sur son album Omniprésent, sorti en octobre, le chanteur et musicien Damien Robitaille a mis une touche latino bien à lui, qui puise sa source dans une rencontre aux couleurs de Colombie. La tournée de spectacles est entamée depuis février, mais l’artiste franco-ontarien admet qu’il trime encore dur sur la formule et les chansons. À deux jours de sa rentrée montréalaise, au Métropolis (premier concert dans cette salle), nous avons jasé avec le flamboyant, mais calme trentenaire.

« C’est amour, humour et style », voilà comment il décrit son travail, quand il tente d’expliquer cette étiquette de crooner qui lui colle si bien à la peau. Avec un sourire en coin, il essaie d’être franc sans tomber complètement dans l’autodérision : « Il y a toujours beaucoup d’amour. C’est certain qu’il y a un brin de cynisme aussi. C’est certain que mon attitude à beaucoup d’importance. Il doit quand même se rappeler que c’est une image. Je ne cherche pas vraiment à construire un personnage, mais je suis conscient qu’il y a quelque chose de plus grand que nature. Tout fonctionne pour moi, tant que je ne tombe pas dans le vulgaire. Crooner, c’est très grand comme mot. Mais j’assume. C’est de l’humour, fait avec sérieux ! »

Pour son dernier album, Robitaille a trouvé son inspiration dans la culture latine, qui s’explique en premier lieu par un voyage en Argentine où il a donné quelques concerts en 2010. « C’était malade ! », lance-t-il. L’énergie du Sud l’a complètement séduit. À son retour à Montréal, il s’est mis à l’apprentissage de l’espagnol.

Dans ce même état d’esprit, il fera un peu plus tard la rencontre de la Colombienne d’adoption montréalaise Carolina Navarro, aujourd’hui sa copine (elle chante sur le disque) : « C’est clair que tout ça (les influences latino sur le disque) c’est surtout ma blonde. Je suis allé en Colombie (deux fois) grâce à elle. J’ai découvert que les gens étaient passionnés par la musique locale et ça m’a donné envie d’aller plus loin. Je me suis dit que j’avais trouvé un style de musique qui me plaisait pour un album. En plus, à l’époque, je cherchais un peu l’inspiration [...] Il faut dire aussi que je n’ai pas besoin d’aller en Amérique du Sud pour me plonger dans l’ambiance latino. Visiter la belle-famille à Montréal est un bain culturel en soi. Après la blonde, les voyages et les rencontres familiales, mon défi était de jouer avec ces influences colombiennes (cloche à vache, congas, bongos, trombone, etc.) pour faire du folk country (on doit ajouter les airs disco) à la Damien Robitaille. » Et c’est exactement cette ambiance métissée que veut transposer le chanteur sur scène.

Le trip

« Je veux un spectacle sympathique, qui fait sourire et bouger. J’aime ça voir le monde triper. Je me mets pas mal de pression. Même si j’ai commencé la tournée depuis février, je travaille encore beaucoup sur les arrangements (de 15 chansons) et la présentation en général. Je pense aux costumes (chapeau ou pas, il ne sait trop), aux éclairages, aux invités spéciaux et autres trucs pour faire de cette rentrée une soirée spéciale. »

« La scène, c’est une rencontre spéciale, continue Damien Robitaille. « C’est un privilège pour le public, mais aussi pour moi. Aussi bien faire en sorte que ce soit plaisant et unique, surtout pour un premier show (de l’album Omniprésent) à Montréal. »

Pour y arriver, Robitaille sera accompagné du percussionniste Kiko Osorio (on a récemment vu son travail auprès de Boogat), du batteur Max Sansalone, du claviériste François Richard et du bassiste Louis Lalancette. Pour cette première montréalaise, jeudi soir, il ajoutera une section de cuivres de haut niveau (dont David Carbonneau à la trompette et Jean-François Ouellet au saxophone).

« Je jouerai un peu de clavier, mais surtout de la guitare (acoustique et électrique), précise-t-il. C’est un changement que je trouve nécessaire pour cet album. J’ai envie de plus de liberté. »

Il est fort à parier que la copine du chanteur fera également une apparition sur les planches du Métropolis.

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