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Viol: la vidéo en référence au viol de Steubenville plébiscitée par le Web, «A Needed Response» (VIDÉO)

«Regardez qui s'est évanouie sur le canapé. Devinez ce que je vais lui faire» (VIDÉO)

"Salut les potes ! Regardez qui s'est évanouie sur le canapé". Tels sont les premiers mots du garçon sur la vidéo, fixant la caméra avec un regard lubrique tandis qu'on aperçoit une fille inconsciente affalée sur le canapé derrière lui. "Devinez ce que je vais lui faire".

Probablement pas ce que vous redoutez...

Le "pote" en question s'avance alors pour donner à la fille un oreiller, une couverture, et un verre d'eau avant de se retourner vers la caméra et de dire: "Les vrais hommes traitent les femmes avec respect."

En à peine 26 secondes, la vidéo de Samantha Stendal, étudiante à l'université de l'Oregon et intitulée "Une réponse nécessaire", est aussi courte qu'incisive. Adressée aux "violeurs de Steubenville... et d'ailleurs", l'objectif de la vidéo peut paraître évident, mais le message mérite d'être souligné, dans la foulée du procès du viol de Steubenville.

Reconnus coupables de viol sur une étudiant mineure qui avait été abusée après une soirée, lors de leur procès à Steubenville (Ohio), la présentatrice de la chaîne CNN a choqué il y a quelques jours l'opinion en se désolant de l'avenir contrarié de "deux jeunes hommes ayant un futur prometteur (...), de très bons étudiants, qui ont vu leur vie s'effondrer". Ils avaient filmé leur crime et l'avaient posté sur Internet.

Vidéo virale

Adam Mordecai de Upworthy.com le résume bien quand il écrit : " Je n'arrive pas à croire que cette vidéo soit effectivement nécessaire. Et pourtant, les gars doivent apprendre ce que consentir veut dire".

Depuis son téléchargement sur YouTube la semaine dernière, la vidéo de Stendal a été vue plus de 1,6 million de fois.

"J'espère que ce que les gens retiendront de cette vidéo est le fait que chacun doit traiter autrui avec respect" a déclaré Stendal, interviewé sur la chaîne KVAL News, à Seattle (état de Washington)."Peu importe que nous soyons homme ou femme, nous devons nous écouter l'un l'autre et s'assurer qu'il y ait bien consentement."

Le consentement était au centre du procès sur le viol de Steubenville qui a abouti le 17 mars à la condamnation de deux joueurs de football du lycée Ohio, pour le viol d'une jeune fille de 16 ans lors d'une fête très alcoolisée l'été dernier. L'affaire avait fait les gros titres nationaux et lancé les débats sur la question du consentement en état d'ivresse.

L'avocat de l'un des adolescents condamnés, Walter Madison, a déclaré au Cleveland Plain Dealer que la victime "n'avait pas dit non de façon affirmative". Mais le magazine d'information culturelles The Nation, de tendance gauche, fait remarquer que : "L'absence d'un 'non' n'est pas la même chose que la présence d'un 'oui'. Et tant que la culture et la loi américaines ne souligneront pas le côté proactif et explicite du consentement sexuel, les victimes de viol n'auront pas droit à la justice."

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