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Formation de la main-d'œuvre : péquistes, caquistes et libéraux s'entendent

Formation de la main-d'œuvre : péquistes, caquistes et libéraux s'entendent
CP

En réponse à la décision du gouvernement Harper de sabrer le programme de formation de la main-d'œuvre, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité jeudi la motion libérale sur la formation de la main-d'œuvre.

La motion stipule que le gouvernement péquiste entamera « avec diligence » des démarches visant à former « des alliances avec les autres provinces canadiennes de même qu'avec tous les partis représentés à la Chambre de communes. »

En outre, la motion « réaffirme que la formation de la main-d'œuvre est une compétence du Québec qui doit demeurer le maître d'oeuvre dans ce domaine sans condition préalable ».

Pauline Marois avait déjà mandaté le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, afin qu'il communique avec ses homologues provinciaux, mercredi.

Ottawa a annoncé dans son dernier budget fédéral sa décision d'instaurer une formule où le fédéral, les provinces et les employeurs verseraient jusqu'à 5000 $ chacun pour la formation des travailleurs. Le gouvernement voudrait ainsi s'attaquer à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée dans certains secteurs.

Selon le gouvernement péquiste, Ottawa force ainsi Québec à verser 67 millions de dollars en formationpour avoir accès aux sommes que le fédéral lui retire. En vertu d'une entente conclue avec Ottawa, Québec reçoit 116 des 500 millions que le gouvernement fédéral remet aux provinces pour des mesures d'employabilité.

Le fond et la forme

Mercredi, le Parti québécois avait lui aussi déposé une motion en ce sens et comptait sur l'appui des autres partis pour condamner l'intrusion d'Ottawa, mais le Parti libéral refusait de l'appuyer.

Par ailleurs, le gouvernement péquiste a annoncé mercredi la nomination de Gilles Duceppe à la tête d'une « Commission nationale sur l'emploi et la main-d'oeuvre », ce qui a provoqué de vives réactions chez les partis de l'opposition.

« On est d'accord sur le fond », expliquait Kathleen Weil, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'emploi et d'économie sociale sur les ondes de Radio-Canada mercredi, « mais tout est dans la façon de mener à bon port ce dossier. »

Plutôt que de miser sur une tournée provinciale, que Mme Weil qualifie « d'inutile » étant donné le « consensus » qui existerait déjà au Québec sur la question, le Parti libéral a déposé une motion centrée sur la formation d'un front commun avec les autres provinces. C'est finalement cette motion qui a été adoptée par tous les députés jeudi.

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