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Fukushima: Tepco publie la photo du rat à l'origine du court-circuit (PHOTO)

Tepco publie la photo du rat à l'origine d'une panne à Fukushima

Après les rats mutants d'Iran, voici les rats torpilleurs du Japon. La compagnie Tepco a confirmé lundi 25 mars qu'un rongeur a causé un court-circuit et entraîné une panne de distributeurs d'électricité qui a paralysé la semaine dernière durant près de 30 heures une partie des systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima.

Selon un rapport enrichi de photos du cadavre d'un rat déchiqueté dans les installations électriques, ce dernier a malgré lui fait jonction entre deux connecteurs et fait disjoncter en cascade les équipements. Il a vraisemblablement été tué par la violente décharge dont son corps porte les séquelles. "Nous allons à l'avenir prendre plus de précautions pour éviter que des petits animaux n'entrent dans les installations", a promis Tepco.

Un long black-out

Lundi 18 mars, vers 19 heures, le courant s'était brutalement interrompu dans une partie des installations de Fukushima Daiichi, stoppant les dispositifs de refroidissement des piscines de désactivation des réacteurs nucléaires 1, 3 et 4, et d'un bassin commun, dans lesquels sont immergés des milliers d'assemblages de combustible usé. Les équipements en question se trouvent dans un camion garé au pied des bâtiments.

La compagnie avait précisé que la panne provenait de plusieurs tableaux de distribution électrique. Le rétablissement s'est fait progressivement, et a été achevé à la première heure matinale le mercredi suivant.

Tepco critiqué pour sa communication

Cette panne, sans doute la plus grave depuis que la centrale a été déclarée en état stable dit "d'arrêt à froid" mi-décembre 2011, a révélé la précarité des dispositifs actuellement en service dans ce complexe atomique mis en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. De nombreux experts se sont agacés du fait que les moyens soi-disant provisoires, installés en urgence après l'accident du 11 mars pour rétablir au plus vite les fonctions vitales de la centrale, soient toujours en place deux ans après, rendant le site extrêmement vulnérable.

Bien qu'ayant été une nouvelle fois fortement critiquée pour avoir mis trois heures à faire état publiquement de cette panne, la compagnie Tepco s'est montrée très rassurante. Elle a notamment assuré qu'il aurait fallu plusieurs jours avant que la température des piscines n'atteigne un niveau susceptible d'inquiéter.

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