TORONTO - Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, s'est servi d'un rassemblement de travailleurs samedi pour consolider l'appui du mouvement syndical, l'un des alliés traditionnels de sa formation politique.
S'adressant à une foule de militants syndicaux réunis à Toronto, M. Mulcair a fait valoir que seul le NPD pouvait protéger les droits des travailleurs canadiens.
Les membres des syndicats participaient ce week-end à une «conférence d'action politique» organisée par le Congrès du travail du Canada pour attirer l'attention sur les enjeux du monde du travail.
M. Mulcair a soutenu que le mouvement ouvrier ne devrait pas craindre son approche quant à un éventuel accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, disant qu'il n'appuierait pas l'entente si elle devait mener à des pertes d'emplois au pays.
Plus tôt en mars, certains des alliés traditionnels du NPD ont manifesté leur désaccord lorsque M. Mulcair leur a demandé d'attendre de voir les détails de l'accord en question avant de la qualifier d'inacceptable.
Lors de son allocution, samedi, M. Mulcair a énuméré une liste de mesures du gouvernement conservateur qui, selon lui, minent les syndicats et les travailleurs. Il a ajouté que le NPD comptait sur le soutien du mouvement ouvrier lors de la prochaine campagne électorale.
«Nous nous battrons, nous travaillerons avec vous», a-t-il lancé à la foule. «Vous pouvez faire confiance au NPD, vous pouvez compter sur nous», a-t-il ajouté.
Le chef néo-démocrate a notamment attaqué un projet de loi émanant d'un député conservateur qui obligerait les syndicats à dévoiler leurs états financiers, ce qui lui a valu l'approbation de la foule.
M. Mulcair a tenté d'illustrer sa compréhension des préoccupations syndicales en mentionnant s'être rendu sur les lieux de conflits de travail, incluant lors de la fermeture d'une usine de locomotives à London, en Ontario, ou à l'occasion d'une dispute au sujet de l'embauche de travailleurs étrangers temporaires à Prince George, en Colombie Britannique.
«J'étais sur les lignes de piquetage», a-t-il soutenu.
Le chef néo-démocrate a aussi écorché les libéraux en soulignant que le parti avait offert des rabais avec la compagnie aérienne Porter à ses membres qui se rendraient à Ottawa pour son rassemblement du mois prochain, même si certains membres du personnel de la compagnie sont en grève.
M. Mulcair a aussi abordé la question des pensions de vieillesse et le fait que, selon lui, le gouvernement actuel traitait ceux qui reçoivent de l'assurance-emploi «comme des criminels».
Plusieurs députés néo-démocrates ont également participé à la rencontre, et ont été chaleureusement accueillis, tout comme leur chef.
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