Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Lucie Laurier : Pour l'amour du cinéma (ENTREVUE)

Lucie Laurier : Pour l’amour du cinéma
Jean-Marie Marion

Férue de septième art, Lucie Laurier est depuis plusieurs années une habituée du Festival du film de l'Outaouais (FFO). C'est donc un avec un grand bonheur qu'elle a accepté d'embrasser le rôle de présidente d'honneur de l'événement, qui en est à sa 15e édition.

« Didier Farré, qui a créé le festival, est quelqu'un qui a beaucoup de goût, qui adore le cinéma et qui est un vrai passionné, explique l'actrice. Moi, je suis allée au FFO à plusieurs reprises, et j'en suis toujours repartie ravie. C'est une belle rencontre entre le public et les artisans, une occasion de partage très conviviale et une opportunité de découvrir des exclusivités. »

Une programmation diversifiée attend en effet les cinéphiles qui iront faire un tour en Outaouais entre le 21 et le 29 mars. Des nouveautés, un survol des meilleurs longs-métrages québécois des derniers mois (Rebelle, Camion, Roche, papier, ciseaux, Catimini, Inch'Allah, Rouge sang, Liverpool, Manèges humains, Le torrent et plusieurs autres), des ateliers, des expositions et des classes de maîtres sont prévus à l'horaire. Une abondante sélection internationale ainsi qu'une compétition de courts-métrages complètent le tableau. Plus d'une centaine de films seront proposés pour un total de 140 projections. On rendra en outre hommage au projectionniste Raymond Labrosse, qui vient de prendre sa retraite après une riche carrière dans les salles sombres de sa région et qui a enseigné aux jeunes l'entretien des appareils 35 mm et 16 mm.

« Le métier de projectionniste a déjà été très valorisé, note Lucie Laurier. À une certaine époque, c'était important que la projection soit belle, soignée, que le film soit présenté de la façon dont le réalisateur le concevait. C'est une profession qui s'est perdue. On compare Raymond Labrosse à Philippe Noiret dans Cinéma Paradiso. Je trouve ce parallèle très beau. »

Influencée par la cinématographie d'Orson Welles, de Georges Méliès, de Gilles Carle et de Claude Jutra, Lucie Laurier aspire à œuvrer au grand écran toute sa vie, que ce soit à titre d'interprète, d'auteure, de réalisatrice ou de productrice. Elle considère n'avoir pas encore donné tout ce dont elle est capable en tant que comédienne (« je serais curieuse de savoir s'il y a des acteurs qui ressentent ça un jour, qui ont l'impression d'avoir joué tout ce qu'ils voudraient »), et ambitionne réellement de passer éventuellement derrière la caméra.

« Le cinéma, c'est plein de choses. Je ne veux pas seulement être comédienne, je veux réaliser, je veux produire... J'ai 38 ans et j'ai le sentiment d'avoir toute une vie de cinéma devant moi. Je m'en fous de commencer à produire à 55 ans! Je ne suis pas pressée.»

Retour aux études

Et la belle ne lésine sur aucun moyen pour réaliser ses rêves. Elle effectue en ce moment un retour aux études via la TÉLUQ (l'université à distance de l'UQÀM), où elle se dédie à un certificat en traduction. Elle décrit ce nouveau projet en éclatant d'un rire franc, visiblement heureuse de son initiative.

« Je suis tellement excitée, tellement contente!, s'enthousiasme-t-elle. Les sessions où je travaille plus, je prends seulement un ou deux cours, et j'en prends davantage quand je travaille moins. Je me suis fait une promesse personnelle : je vais être docteure avant mes 70 ans. La pression n'est pas si forte (rires). Je sais bien que je ne serai pas docteure en médecine, mais on y va étape par étape. »

Désormais installée dans le quartier Parc-Extension, à Montréal, Lucie n'a pas fait une croix à tout jamais sur la France, où elle a longtemps habité dans les dernières années.

« Il n'y a jamais rien qui est pour toujours, relève-t-elle. J'ai aussi la nationalité française mais, en ce moment, je suis entièrement au Québec, j'adore mon quartier et je suis contente d'y être. C'est un retour aux sources. Et je suis proche de mes parents, qui sont super importants pour moi. » Son fils de 20 ans, Timothy, demeure lui aussi près d'elle.

« Il fait du rap, révèle la fière maman. Il fait partie d'un collectif qui s'appelle NOC. Je crois beaucoup en lui. Il est super bon! »

Lucie Laurier jouera dans la deuxième saison de la web-série Manigances, et vient de compléter le tournage du deuxième film de Sébastien Pilote, Le démantèlement. Pour en savoir plus sur le 15e Festival du film de l'Outaouais, on consulte le www.offestival.com.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.