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L'ABC du printemps érable

L'ABC du printemps érable
Écosociété

Pour mieux comprendre les évènements du printemps 2012, deux acteurs étudiants impliqués au cœur du conflit, Renaud Poirier St-Pierre et Philippe Éthier, brossent une première analyse dans un livre qui vient de paraître aux éditions Écosociété. Un ouvrage à lire pour, entre autres, comprendre les mécanismes de mobilisation empruntés par ces jeunes.

Intitulé De l'école à la rue, le livre est composé d'un peu plus de 200 pages. Même si l'ouvrage se donne le titre d'essai, il se parcourt plutôt comme un recueil d'informations sur le mouvement étudiant québécois. Il représente, de plus, un outil intéressant pour mieux cerner la dynamique de mobilisation qui a mené au printemps érable.

Une démarche d'écriture motivée par une envie d'expliquer l'envers du décor. «On entendait beaucoup de commentateurs parler d'un conflit violent. Notre démarche a été de vouloir répondre à cette phrase», dit Renaud Poirier St-Pierre, auteur et ex-attaché de presse de la CLASSE.

Le montant de la hausse comme outil de mobilisation

De l'aveu de l'auteur, il est d'ailleurs faux de penser que la grève étudiante a commencé en 2012. Pour lui, la véritable mobilisation a débuté en 2010. «Dès 2010, il y avait des gens qui parcouraient le Québec pour parler de la hausse et pour mobiliser», indique-t-il.

Par contre, il se rappelle une des premières manifestations du mouvement, en novembre 2011, comme le point culminant. «C'est à la suite de la mobilisation de novembre 2011 qu'on s'est dit qu'on tenait quelque chose», se souvient-il, la voix émue.

Renaud Poirier St-Pierre pense également que le montant de la hausse a peut-être été «l'étincelle» du mouvement. «En 2011 on a connu le montant de la hausse. Je pense que cela a favorisé la mobilisation», dit-il.

Poursuivant maintenant des études au niveau de la maîtrise en science politique à l'Université du Québec à Montréal, l'ex-attaché de presse pense que le printemps érable aura permis l'émergence d'un nouveau type de débat. Lequel? Celui basé, entre autres, sur les différences entre classes sociales.

«Les étudiants n'oublieront pas ce moment, dit-il. Ça va peut-être apporter un changement profond, mais à long terme.»

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