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Le DG de la Ville de Montréal démissionne

Le DG de la Ville de Montréal démissionne
Radio-Canada.cq

Au coeur d'allégations d'ingérence dans l'administration du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le directeur général de la Ville de Montréal, Guy Hébert, a remis sa démission au maire de la métropole, Michael Applebaum, lundi.

Plus tôt, le ministère de la Sécurité publique avait confirmé que M. Hébert, avait voulu la tête du chef de la police, Marc Parent. Il aurait aussi évoqué le nom de son éventuel remplaçant, Jean-Guy Gagnon. Guy Hébert avait nié ces informations.

La chef de Vision Montréal, Louise Harel, a réagi en demandant la démission de M. Hébert. Elle affirme qu'« une telle ingérence est inacceptable ». Dans une entrevue à Radio-Canada, la chef de la première opposition à l'Hôtel de Ville a déclaré que c'était « une commotion d'apprendre qu'il a menti ».

Guy Hébert a toujours nié les déclarations fracassantes de la Fraternité des policiers et policières et la mise au jour d'un bras de fer avec le chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

M. Hébert soutient ne jamais avoir demandé des informations sur des enquêtes, monté un dossier contre Marc Parent ou s'être rendu à Québec pour réclamer le congédiement du chef du SPVM, comme l'affirmait le quotidien La Presse, la semaine dernière. « Ce serait de l'ingérence si je tentais d'obtenir des infos sur des enquêtes », a-t-il expliqué.

« Ma responsabilité par rapport au service de police, concernant son administration, ce n'est pas de l'ingérence [...] c'est de la gérance. C'est comme ça que la loi est faite. » — Guy Hébert, directeur général de la Ville de Montréal.

M. Hébert admet qu'il demande des données sur le nombre de contraventions émises, sur le nombre d'employés ou sur les heures supplémentaires. Il estime que c'est son rôle de le faire. « Ce que je fais avec le service de police, je le fais avec tous les services municipaux », explique-t-il.

À la suite de la publication de l'article, la Fraternité, le syndicat des policiers de Montréal, a tenu une conférence de presse dans laquelle son président Yves Francoeur a réclamé le congédiement du directeur général de la Ville. Les élus de tous les partis confondus ont toutefois lancé un appel au calme en insistant sur la nécessité de gérer la Ville de façon paisible d'ici les élections municipales de novembre prochain.

M. Hébert place les allégations à son endroit sur le compte de son style étroit de gestion. Il estime que les négociations sur la convention collective des policiers entre la Ville et la Fraternité peuvent également constituer un élément d'explication. Il croit que le syndicat des policiers a orchestré l'affaire de toutes pièces.

M. Hébert soutient ne pas avoir de conflit avec M. Parent, précisant qu'il réussit à travailler avec lui.

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