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Les résultats en mathématiques des garçons sont systématiquement meilleurs

Les garçons sont toujours plus forts en math
pupil doesn't know the correct...
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ÉDUCATION - Les filles naissent dans les romans, les garçons dans les calculettes. Selon une étude publiée dans la revue PLOS One, les différences entre garçons et filles concernant les mathématiques et la lecture s'observent dans tous les pays, quel que soit le niveau d'éducation des élèves.

C'est en analysant les performances d'élèves en mathématiques et en lecture dans 75 pays que des chercheurs de l'Université du Missouri aux Etats-Unis, et de l'Université de Leeds, en Grande-Bretagne, se sont rendus compte que même dans les pays où l'égalité sexuelle est importante, cette différence persiste: les filles ont toujours de meilleurs résultats en lecture et les garçons en mathématiques.

Les garçons calculent mieux que les filles ne lisent

"Les systèmes éducatifs pourraient être améliorés en prenant en compte que garçons et filles sont différents," en conclut David Geary, professeur de psychologie à l'Université du Missouri.

"Nous nous sommes par exemple rendus compte qu'il y avait trois fois plus d'écart entre garçons et filles en lecture qu'en mathématiques." Il faudrait donc accentuer les efforts d'apprentissage des garçons sur la lecture.

Mais là où l'égalité sexuelle était la plus forte et l'éducation la meilleure les chercheurs se sont rendu compte que l'écart en mathématiques entre garçons et filles augmente et que la différence de performance en lecture diminue.

En d'autres termes, les garçons sont vraiment plus forts en mathématiques que les filles ne le sont en lecture. Et selon les résultats de l'étude, ce serait vrai autant entre les différents pays étudiés qu'au sein même d'un pays.

"Le fait que cette logique fonctionne aussi au sein d'un même pays suggère que ces différences ne sont pas uniquement déterminées par des facteurs socio-économiques," explique Geary. "Mais le fait que les garçons ait systématiquement de meilleurs résultats que les filles est peut-être dû à une différence d'ordre biologique ou qu'ils sont sensibles à certaines conditions."

Les garçons plus sensibles aux conditions extérieures?

Cette hypothèse est en tout cas corroborée par le fait que dans les pays pauvres ou en guerre, les performances des garçons avaient tendance à chuter plus rapidement que celles des filles.

À l'inverse, les conditions semblent avoir bénéficié aux garçons dans les pays les plus riches et les plus stables. Là, les garçons ont réduit l'écart de performance avec les filles en lecture et l'ont augmenté en mathématiques.

"Cette découverte a des implications importante dans la manière d'appréhender l'écart en mathématiques dans différents pays," en déduit Geary.

"On prend souvent la Suède en exemple pour sa politique éducative qui vise à réduire les différences entre les deux sexes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, mais ce dont on ne se rend pas compte, c'est que l'écart entre garçons et filles se creuse alors plus que dans les autres pays développés," conclut-il.

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