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Guy Turcotte devra défendre son verdict en Cour d'appel le 30 septembre

En Cour d'appel en septembre
Courtoisie

OTTAWA - Guy Turcotte, jugé criminellement non responsable du meurtre de ses deux enfants, devra défendre ce verdict en Cour d'appel le 30 septembre et le 1er octobre prochains.

C'est alors qu'aura lieu l'audition de l'appel de la Couronne, qui conteste ce verdict par lequel un jury a déclaré le cardiologue non responsable de ses actes en raison de problèmes mentaux.

Guy Turcotte avait connu la décision du jury le 5 juillet 2011 et la Couronne avait porté cette décision en appel peu après.

La date d'audition a été fixée mercredi par la Cour d'appel. Guy Turcotte a par ailleurs jusqu'au 2 avril pour déposer ses arguments.

L'homme a reconnu avoir poignardé à 46 reprises Olivier, âgé de 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans, le 20 février 2009 dans la maison qu'il louait à Piedmont depuis sa séparation avec la mère des enfants, Isabelle Gaston, trois semaines plus tôt. Il avait ensuite tenté de se suicider en avalant du lave-glace.

M. Turcotte supportait mal la rupture d'avec sa conjointe, urgentologue au même centre hospitalier que lui.

Lors de son procès, ses avocats avaient plaidé que ses actes étaient le fruit d'un trouble d'adaptation jumelé à de l'anxiété et à une humeur dépressive.

Lorsque le Directeur des poursuites criminelles et pénales a fait part de son intention d'en appeler du verdict, il avait écrit dans un communiqué que «le juge a erré en droit sur des points susceptibles d'avoir influencé le jury dans ses conclusions quant à la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux» du docteur Turcotte.

La population québécoise avait été outrée par le verdict de non-responsabilité criminelle et avait tenu des manifestations dans de nombreuses villes pour crier son désaccord. L'indignation a été renouvelée lorsque Guy Turcotte a été libéré en décembre dernier.

Les protestations des citoyens avaient toutefois trouvé une oreille attentive à Ottawa, où le ministre de la Justice, Rob Nicholson, a annoncé son intention de modifier le Code criminel pour rendre plus difficile la libération d'inculpés à risque élevé trouvés non criminellement responsables pour cause de trouble mental.

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