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Le mode de financement d'Union Montréal importé du PLQ, selon Christian Ouellet à la commission Charbonneau

Le mode de financement d'Union Montréal importé du PLQ ?
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MONTRÉAL - Le mode de financement du parti Union Montréal, de 2004 à 2008, venait en partie de celui du Parti libéral du Québec, a expliqué lundi à la Commission Charbonneau Christian Ouellet, ancien directeur général du parti Union Montréal, qui a aussi travaillé au PLQ.

M. Ouellet a décrit Marc-Yvan Côté comme un ami. M. Côté est un ancien ministre libéral et poids lourd de l'organisation du PLQ pendant des années.

«Avez-vous déjà organisé des élections pour Marc-Yvan Côté?» lui a demandé la présidente de la commission, France Charbonneau.

«Non, on a travaillé ensemble. On était les deux 'kingpins' de l'organisation à l'époque, parce qu'on a écrit ensemble le manuel d'organisation», a précisé M. Ouellet.

M. Ouellet avait mis au point un système de financement qu'il a qualifié de pyramidal, puis triangulaire, sous l'ancien chef du PLQ, Claude Ryan. Sa pyramide consistait, en fait, à identifier plusieurs autres responsables du financement sous sa gouverne. Chacun devait atteindre son objectif et son échéancier, a-t-il expliqué à la commission.

Et ces responsables s'occupaient tantôt du financement, tantôt du pointage, tantôt du porte à porte, a-t-il décrit.

En arrivant au parti Union Montréal, il a procédé de la même façon, en identifiant différents responsables et en organisant trois types d'activités de financement, notamment des petits-déjeuners avec le maire de Montréal, Gérald Tremblay.

Durant son témoignage, il a martelé à plusieurs reprises que tout devait être légal. Les dons devaient respecter la limite annuelle permise à l'époque de 1000 $ et être faits par chèque personnel.

Mais il y avait également un «chapeau» pour recueillir les dons anonymes en argent comptant ou dans des enveloppes. Dans ce cas, il avait moins de contrôle sur les sommes qui y étaient glissées.

Il s'est tout de même rappelé avoir retourné de l'argent à une compagnie, puisque la somme avait été glissée dans une enveloppe identifiée au nom d'une entreprise.

Pour l'un de ces petits-déjeuners en présence du maire Tremblay, au Club Saint-Denis à Montréal, il visait 1000 $ par convive. Il assure qu'il n'exigeait pas 1000 $ mais qu'il espérait obtenir une telle somme. Environ 50 personnes pouvaient venir à ces petits-déjeuners, en général, a-t-il témoigné.

Son témoignage se poursuit mardi.

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Tony Accurso

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