Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cancer testiculaire: un tabou qui tue les jeunes

Cancer testiculaire: un tabou qui tue les jeunes
Courtoisie

Cela peut paraître difficile à croire, mais il existe une sorte de hiérarchie des cancers en ce qui concerne leur respectabilité. S'il n'en existe aucun dont on soit «fier» il y en a certains qui sont carrément tabou. C'est le cas du cancer testiculaire, une maladie autour de laquelle il y a très peu de communication et qui est pourtant la première cause de cancer chez les hommes de 15 à 35 ans.

C'est après avoir été confronté lui-même à cette forme de cancer et s’en être sorti qu’Alexandre Désy a décidé de réagir face au manque d'information en créant Cancer Testiculaire Canada, un organisme à but non lucratif qui sera officiellement lancé le 21 mars prochain, à l'occasion du Printemps Masculin, une soirée-bénéfice qui aura lieu dans l'agence de publicité Sid Lee.

«Quand j'ai appris que j'avais un cancer testiculaire, j'ai cherché des informations sur internet, je voulais comprendre, me documenter, mais il n'y avait pratiquement rien de disponible, explique Alexandre Désy. J'ai donc décidé de créer Cancer Testiculaire Canada avec le soutien du CHUM pour qu'enfin on puisse parler de cette maladie sans gêne et être en mesure d'informer les jeunes, notamment».

Alexandre Désy

Le jeune âge des victimes est en effet un facteur qui rend le tabou encore plus fort. «Quand on a 15 ou 16 ans, qu'on est en pleine crise d'adolescence, être touché par un cancer des testicules est d'autant plus gênant et très souvent les jeunes n'osent pas en parler et parfois ne font rien jusqu'à ce qu'il soit trop tard, continue Alexandre Désy. C'est pourtant un cancer qui se soigne très bien quand il est pris à temps, c'est pourquoi nous souhaitons briser le silence et sensibiliser les jeunes, mais aussi leurs proches qui peuvent jouer un rôle déterminant dans l'accompagnement de la maladie. Le manque d'information autour du cancer testiculaire fait en sorte qu'il y a aujourd'hui des gens qui ignorent jusqu'à l'existence même de cette maladie, et ceux qui en ont connaissance ont parfois des idées préconçues, comme la perte de virilité après l'ablation d'un testicule».

Le traitement, qui passe en effet très souvent par une ablation d'un testicule (orchidectomie), n'enlève pas la capacité à se reproduire. «Le testicule restant suffira à maintenir votre fonction érectile et vous serez encore en mesure d’avoir des enfants», peut-on lire sur une brochure de la Société canadienne du cancer.

Pour rejoindre la jeune génération, Alexandre Désy mise sur les outils numériques et les réseaux sociaux. Twitter, Facebook, un site web interactif, autant de plateformes virtuelles pour aborder frontalement un problème très réel.

Première édition du cocktail Printemps masculin : le 21 mars prochain à l'agence Sid Lee

INOLTRE SU HUFFPOST

Du brocoli pour prévenir le cancer

7 aliments pour vivre plus longtemps

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.