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Inde: Le principal suspect dans une affaire de viol collectif se serait suicidé, une enquête est ouverte

Viol collectif en Inde: le chauffeur d'autobus se serait suicidé
FILE - In this Dec. 31, 2012 file photo, Indian students shout slogans during a protest rally in Hyderabad, India. The main suspect in the gang rape and fatal beating of a woman on a New Delhi bus, an attack that horrified Indians and set off national protests, committed suicide in jail Monday, March 11, 2013 police officials said. The brutal attack on Dec. 16 2012 set off nationwide protests about India's treatment of women and spurred the government to hurry through a new package of laws to protect them. (AP Photo/Mahesh Kumar A., File)
AP
FILE - In this Dec. 31, 2012 file photo, Indian students shout slogans during a protest rally in Hyderabad, India. The main suspect in the gang rape and fatal beating of a woman on a New Delhi bus, an attack that horrified Indians and set off national protests, committed suicide in jail Monday, March 11, 2013 police officials said. The brutal attack on Dec. 16 2012 set off nationwide protests about India's treatment of women and spurred the government to hurry through a new package of laws to protect them. (AP Photo/Mahesh Kumar A., File)

NEW DELHI - Un suspect dans le présumé viol collectif d'une femme dans un autobus à New Delhi s'est suicidé en prison lundi, selon un haut dirigeant de la police de l'Inde.

La famille et l'avocat de Ram Singh prétendent plutôt qu'il a été tué.

Le responsable des autorités policières à la prison de Tihar, G. Sudhakar, a annoncé le suicide de Singh, qui faisait face à des accusations de meurtre et de viol. Selon le responsable, Singh s'est pendu à l'aide de ses propres vêtements.

Singh avait été accusé d'avoir conduit l'autobus dans lequel la femme, une étudiante âgée de 23 ans, avait été violée et agressée mortellement par six hommes, en décembre. L'attaque avait horrifié les Indiens et mené à des manifestations nationales demandant une protection accrue pour les femmes.

Le ministre indien des Affaires intérieures, Sushilkumar Shinde, a déploré un incident grave et ordonné la tenue d'une enquête. Il a promis que des mesures seront prises au besoin

Selon un autre responsable, qui a requis l'anonymat car il n'était pas autorisé à parler de ce dossier publiquement, Singh faisait l'objet d'une surveillance étroite en cas de risque de suicide. L'avocat de Singh, V.K. Anand, a confirmé la mort de son client, précisant que celui-ci est décédé à 5h30. Il a blâmé la police pour ce décès. M. Anand a déclaré que son client n'avait aucune raison de s'enlever la vie.

Le père de Ram Singh, Mangelal Singh, a toutefois déclaré que son fils avait été maltraité et violé par les autres détenus et les gardiens. Il a par contre indiqué que son fils semblait en bonne santé quand il l'a visité pour la dernière fois, il y a quatre jours. M. Singh a ensuite révélé que son fils avait été gravement blessé à une main et qu'il aurait été incapable de se pendre.

Mangelal Singh dit maintenant craindre pour la sécurité d'un autre de ses fils, qui est aussi accusé dans cette affaire.

Singh et quatre autres hommes qui subissent leur procès pour viol, meurtre et enlèvement, étaient détenus dans des cellules séparées et dans des sections différentes de la prison. Un sixième suspect est détenu et jugé séparément car il est un mineur. Si reconnus coupables, les individus sont passibles de la peine de mort.

Dans le passé, les avocats des suspects ont accusé les policiers d'avoir battu leurs clients pour obtenir des aveux.

Les prisons en Inde sont réputées pour leur surpopulation, leur gestion déficiente et les mauvais traitements réservés aux détenus.

La femme et un ami de sexe masculin ont été attaqués après être montés dans l'autobus, le 16 décembre, alors qu'ils tentaient de rentrer à la maison après avoir être allé au cinéma, selon ce qu'a rapporté la police. Les six hommes, les seuls occupants de l'autobus privé, ont battu l'homme à l'aide d'une barre de métal, violé la femme et utilisé la barre de métal pour lui infliger de sévères blessures internes.

Les victimes ont été déshabillées et jetées dans une rue. La femme est décédée deux semaines plus tard dans un hôpital de Singapour.

La mort de Singh survient au moment où le procès était très avancé. Une nouvelle audience devait d'ailleurs avoir lieu lundi, mais on ignorait si les récents événements allaient modifier les plans.

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