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Les Boys, le documentaire: dans les coulisses d'une ligue de garage (ENTREVUE/PHOTOS)

Les Boys, le documentaire
Les films Séville

Bataille sur glace, violence sanglante, règlement de compte entre joueurs ou compétition cruelle? Non pas du tout. Les Boys, le documentaire signé par Louise Leroux (La Légende du cheval canadien) est surtout une œuvre attendrissante sur l'esprit de camaraderie au sein de La Bande à Japs de La Prairie, l'une des plus vieilles ligues de garage au Québec. Entrevue avec la réalisatrice.

«Je suis littéralement tombé sous le charme de cette équipe», déclare-t-elle en entrevue téléphonique. Ainsi lui est venue l'idée avec son producteur et compagnon dans la vie, Richard Blackburn, de dévoiler un aspect dont on ne parle pas assez : la tendresse dans le sport, en l'occurrence le hockey amateur.

«Les joueurs de La Bande à Japs viennent de tous les milieux professionnels et leur âge va de 28 à 77 ans. Lorsque j'ai commencé à les suivre, ils ne se connaissaient pas encore beaucoup. Une occasion de pouvoir filmer l'évolution de camaraderie qui allait alors se mettre en place», raconte-t-elle.

Au fil du documentaire, on se croirait effectivement dans la saga mythique Les Boys créée par Louis Saia dans les années 90. La même bannière, la passion du sport qui unit les joueurs et surtout la fameuse toune d'Éric Lapointe. Toutefois, l'œuvre de Louise Leroux n'est pas un autre chapitre à ajouter à la série, mais plutôt du cinéma-vérité. «Je voulais m'inspirer de la fiction afin de réaliser un film hyper réel qui possède sa propre structure narrative», dit-elle.

Les Boys, le documentaire se penche donc sur ces vrais gars - irréductibles hockeyeurs au cœur tendre - qui s'en vont à Paris, participer à un tournoi les opposant à des ligues de garage venues de partout dans le monde. «Je me suis refusé toute entrevue avec les joueurs et les entraîneurs. L'émotion devait sortir d'elle-même, ce qui m'a forcé à les suivre presque partout et d'être sur la glace avec eux», raconte la réalisatrice tout en ajoutant avoir évité les vestiaires par pudeur en laissant son aide-caméraman filmer les images à l'intérieur.

En tant que femme, la réalisatrice voulait poser un regard nouveau sur le hockey, considéré à tort comme un univers machiste. «En les filmant et en vivant auprès des joueurs, j'ai au contraire découvert une véritable sensibilité. Sous les valeurs viriles, le hockey amateur cache des êtres très touchants. Quand ils se retrouvent dans ce club de gars, il n'y a plus de barrière ni de censure, ils peuvent être eux-mêmes», explique-t-elle.

Louise Leroux s'est rapprochée des joueurs afin d'établir un véritable lien de confiance. «Il me fallait bien les connaître. J'ai bâti une relation avec chacun, car au final il fallait qu'ils oublient la caméra. J'ai pris mon temps et ils ont réussi à s'habituer à mon objectif, jusqu'à ce qu'ils ne remarquent plus que je les filmais.»

En résulte un documentaire intimiste sur le quotidien sportif de ces joueurs qui se révèlent fort attachants. «Mon objectif a toujours été celui de montrer une authenticité sans oublier le côté sportif, car cette équipe est composée d'assez bons joueurs. De les voir évoluer sur la patinoire a été un réel plaisir», conclut-elle.

Les Boys, le documentaire - Les Films Séville - Documentaire - 100 minutes - Sortie en salles le 8 mars 2013 - Canada, Québec.

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