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Confusion sur le sort de l'adjointe du sénateur Boisvenu

Confusion sur le sort de l'adjointe du sénateur Boisvenu
CP

Des versions contradictoires circulent autour de l'adjointe du sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu, qui pourrait avoir contrevenu aux règles d'éthique en entretenant une liaison avec elle.

Selon les sénateurs Jean-Guy Dagenais et Jacques Demers, Isabelle Lapointe a été transférée et ne travaille plus pour M. Boisvenu.

Mais selon le sénateur Claude Carignan, c'est plutôt la relation amoureuse entre Pierre-Hugues Boisvenu et son adjointe qui est terminée.

Le Code d'éthique du Sénat interdit de favoriser les intérêts d'un membre de sa famille, notamment en leur fournissant un emploi.

Bien qu'il n'y ait pas d'enquête ni de vérification officielle en cours, le Sénat confirme être en train d'étudier le dossier de M. Boisvenu, qui n'a pas répondu à nos appels téléphoniques.

« Ce n'est pas une règle comme [celles] sur les dépenses du Sénat. Je pense que c'est une affaire plus personnelle », a commenté mardi le sénateur Jean-Guy Dagenais, deuxième figure francophone du gouvernement Harper lorsqu'il s'agit de défendre la loi et l'ordre.

Mercredi matin, c'était au tour de Claude Carignan de se porter à la défense de son collègue. Selon lui, il faut comprendre les situations difficiles lorsqu'une personne se retrouve entre deux résidences et entre deux couples. Il a affirmé que l'affaire est déjà réglée.

Mais impossible de savoir si c'est la relation amoureuse ou la relation de travail qui est terminée. Le Sénat s'est refusé à tout commentaire et au bureau du sénateur, c'est toujours la voix d'Isabelle Lapointe qu'on entend sur le répondeur.

On se souviendra que dans les années 1990, le député bloquiste de Hull-Aylmer, Gilles Rocheleau, avait été obligé de congédier une employée qui travaillait à son bureau du Parlement, après l'avoir épousée, parce que leur union contrevenait aux règlements.

Allocations de logement

M. Boisvenu est également soupçonné d'avoir perçu une allocation de logement pour sa résidence à Ottawa, alors qu'il semblerait qu'il ne réside plus à Sherbrooke.

Il n'est pas le seul sénateur dans cette situation. Le conservateur Mike Duffy, le libéral Mac Harb et l'indépendant Patrick Brazeau (ex-conservateur) font aussi l'objet de vérification concernant leur allocation de logement. Le sénateur Duffy a déjà indiqué qu'il remboursera l'argent reçu pour dédommagement, mais sans en préciser le montant.

En outre, les allocations de dépenses de la sénatrice conservatrice Pamela Wallin seront examinés.

Ces soupçons de manquements éthiques surviennent alors qu'une réforme du Sénat se joue devant les tribunaux et que le Nouveau Parti démocratique (NPD) en réclame l'abolition.

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