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Plus de 1000 manifestants dénoncent l'indexation des frais de scolarité (PHOTOS)

Plus de 1000 manifestants dénoncent l'indexation des frais de scolarité (PHOTOS)
Agence QMI

MONTRÉAL - Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a interpellé plus d'une cinquantaine de manifestants venus dénoncer l'indexation de 3 pour cent des frais de scolarité universitaire, mardi soir, rappelant les péripéties du «printemps érable» de l'an dernier.

Quelques milliers de personnes ont répondu à l'appel du site Internet mouvementétudiant.org et manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal. On pouvait lire sur la page Facebook des organisateurs que «l'indexation est une hausse éternelle».

La manifestation s'est mise en branle peu après 20h30. Elle s'est déroulée de façon pacifique pendant une bonne partie du trajet. Moins de deux heures plus tard, toutefois, le Service de police de Montréal, prétextant des méfaits et des voies de fait contre des policiers, a lancé un ordre de dispersion dans les deux langues alors que les manifestants défilaient sur la rue Saint-Antoine, près du palais des Congrès.

Des projectiles et une cinquantaine de pièces pyrotechniques auraient été lancés vers les agents, selon le sergent Laurent Gingras.

Les policiers ont fait usage de grenades assourdissantes. Ils ont aussi chargé la foule en frappant sur leur bouclier. La manifestation s'est scindée en plusieurs petits groupements. Certains manifestants ont tenté de se regrouper en se dirigeant vers le parc Émilie-Gamelin mais les forces de l'ordre les en ont empêchés avant de les laisser passer. D'autres petits groupes ont plus tard déambulé dans les rues du centre-ville.

Un policier et un manifestant ont été blessés lors des affrontements. Le premier aurait subi une blessure légère près d'un oeil, résultat d'une pièce pyrotechnique. Le second a été coupé à une jambe.

Le SPVM a indiqué qu'une cinquantaine de personnes ont été prises en souricière à l'angle des rues Sainte-Catherine et Amherst et ont été arrêtées autour de minuit. Un constat d'infraction leur a été remis pour attroupement illégal. Au moins trois autres arrestations isolées ont été effectuées, pour méfait ou bris de condition.

Des manifestants ont porté des bannières appelant à la gratuité scolaire. Plusieurs autres scandaient des slogans contre Pauline Marois.

La manifestation a été déclarée illégale avant même son départ parce que les organisateurs avaient refusé de dévoiler l'itinéraire au SPVM. D'ailleurs, il y avait une forte présence policière. La cavalerie des policiers à pied, notamment, suivaient les manifestants. Et à l'instar du printemps 2013, les citoyens montréalais ont pu entendre l'hélicoptère de la Sûreté du Québec pendant une bonne partie de la soirée.

Les organisateurs avaient donné rendez-vous aux manifestants au parc Émilie-Gamelin, là d'où sont parties les manifestations nocturnes du printemps-été 2012 qui ont caractérisé le «printemps étable».

Le SPVM a déploré des actes de vandalisme dont une vitrine d'un hôtel et deux autres d'institutions bancaires qui ont été fracassées.

Les étudiants québécois s'étaient mis en grève à partir de février 2012 pour protester contre la décision du précédent gouvernement québécois de décréter une hausse de 1625 $ des droits de scolarité au cours des cinq prochaines années.

Le gouvernement de Pauline Marois a annulé la décision des libéraux après avoir été élu aux élections du 4 septembre 2013. Il a toutefois annoncé des hausses annuelles d'environ 70 $.

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