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Gentilly-2: la commission parlementaire pourrait reprendre ses travaux

Gentilly-2: la commission parlementaire pourrait reprendre ses travaux
PC

QUÉBEC - Interrompue dans le désordre, la commission parlementaire sur le déclassement de la centrale nucléaire Gentilly-2 de Bécancour pourrait reprendre ses travaux et présenter enfin son rapport.

Pour autant que les débats soient respectueux et le climat serein, la commission devrait compléter son mandat, a dit la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, jeudi.

Des échanges informels en ce sens auront lieu dans les prochains jours entre la partie ministérielle et des représentants de l'opposition, a indiqué Shirley Bishop, directrice des communications au cabinet de la première ministre Pauline Marois.

Les discussions porteront sur la possibilité de présenter une motion à l'Assemblée nationale dans l'espoir de remettre la commission sur les rails.

La commission a pris fin abruptement le 19 février à la suite d'une séance de travail au cours de laquelle la députée libérale de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, s'est emportée contre la ministre Ouellet. Reprochant à la ministre de faire preuve de «mépris et d'arrogance», la députée lui a lancé nombre d'insultes.

Les membres péquistes de la commission ont invoqué ce climat malsain pour quitter la table, sans compléter le rapport qui devait être remis à l'Assemblée nationale au plus tard le 21 février.

Malgré les excuses présentées par la députée St-Amand et les demandes soumises par les députés libéraux et caquistes pour une reprise des travaux, la présidente de la commission, Marie Bouillé, a fermé les livres, le 26 février.

Dans une lettre, la députée péquiste d'Iberville a expliqué que la commission ne pouvait plus se réunir en séance de travail «pour donner suite à un mandat de l'Assemblée dont elle n'est plus saisie».

Les deux principaux partis d'opposition ont aussitôt accusé le gouvernement d'utiliser la sortie intempestive de la députée St-Amand comme prétexte pour éviter le dépôt de recommandations sur l'avenir de Gentilly-2 et sur le fonds de diversification de 200 millions $ destiné à la région.

Or, la ministre Ouellet a répliqué jeudi qu'elle était en faveur d'une reprise des travaux de la commission pour que le rapport attendu soit complété et présenté à l'Assemblée nationale.

«Si les travaux se poursuivent dans un climat qui est sain, dans un climat qui est respectueux, je pense qu'il serait important pour les gens intéressés par la question que la commission puisse terminer ses travaux», a-t-elle dit en marge d'une activité officielle.

À l'origine de la controverse, la députée de Trois-Rivières a salué l'ouverture manifestée par la ministre. Repentante, Mme St-Amand a offert de céder son siège à la commission si cela permet de boucler la boucle.

«Si on me le demande, si la commission juge que c'est préférable que je n'y soit pas, je vais me retirer, c'est certain», a-t-elle souligné.

La décision annoncée par Mme Bouillé le 26 février ne signifie pas la fin des haricots. Si les échanges attendus dans les prochains jours s'avèrent fructueux, l'Assemblée nationale pourra donner son aval pour que les travaux soient menés à terme.

«Mais cela ne signifie pas que le gouvernement reviendra sur sa décision de déclasser Gentilly-2, je pense qu'il faut être clair là-dessus», a insisté Mme Bishop.

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