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Montréal en lumière: Un monstre de la chanson britannique au Métropolis

Montréal en lumière: Un monstre de la chanson britannique au Métropolis
Montréal en lumière

Le groupe The Zombies est né à l’époque des Rolling Stones et des Beatles, durant la fameuse ère de l’invasion britannique des sixties. Malgré le succès planétaire de la chanson She’s Not There, la formation se séparera en 1967, convaincue qu’elle ne connaîtra pas la réussite escomptée. Plus de quarante années se sont écoulées et ce monstre de la pop britannique connaît aujourd’hui un second souffle, et tout un. Happés par une popularité qui les étonne toujours, les Zombies seront de passage au Métropolis de Montréal, jeudi soir. Discussion avec le sympathique Colin Blundstone, qui raconte la surprenante histoire.

Il faut savoir que les musiciens des Zombies débarquent en Amérique en 1964 dans le sillage des Beatles. Ils attirent l’attention avec quelques 45-tours (dont Tell Her No). Pilotée par ses deux membres les plus illustres, le chanteur Colin Blundstone et le claviériste Rod Argent, la formation se remet néanmoins en question, au point de se séparer en 1967. Étrange décision pourrions-nous dire, alors que leur mythique album pop psychédélique intitulé Odessey & Oracle, paru l’année suivante, sera considéré en 2004 comme l’un des cent meilleurs albums rock de tous les temps par le magazine Rolling Stone et plusieurs autres imprimés spécialisés.

« Si les moyens de communication avaient été aussi développés dans les années soixante, je pense que nous aurions pris une tout autre direction, admet Blundstone, en anglais. Quand nous avons quitté l’Europe, j’avais 19 ans. Même après quelques années, nous étions probablement trop jeunes pour évaluer correctement l’impact de notre musique. Il n’y avait pas d’Internet et tout cet univers était beaucoup difficile à sonder… »

« Nos chansons jouaient très peu à la radio britannique, totalement envahie par les Beatles, qui connaissait un succès incroyable. They were everywhere! Il est important aussi de comprendre que le monde de la musique était bien plus fragmenté que maintenant. Ce que nous sous-estimions, c’était que notre musique plaisait énormément aux Philippines, au Japon ou encore dans d’autres pays européens. »

Le déclic

Quelques décennies passent puis le claviériste du groupe, Rod Argent, se joint à Blundstone pour une série de six concerts en 2000. « Durant un concert-bénéfice j’ai décidé de monter sur scène avec Rod pour interpréter She’s Not There, se souvient le chanteur. C’était vraiment improvisé. J’étais dans la salle et il m’a invité à monter sur scène. La magie a opéré… Ensuite, l’idée nous est venue d’essayer quelque chose ensemble. De toute façon, c’était naturel puisque j’étais toujours resté en contact avec lui. Mais nous ne pensions même pas à jouer de nos anciennes compositions. Nous pensions que c’était un peu ringard de revenir à nos vieilles chansons. Au final, nous avons eu tellement de plaisir que nous avons décidé de poursuivre. Et les Zombies sont revenus à la vie ! Nous avons réalisé que les gens voulaient entendre notre musique. »

Voilà donc que cette formation, qui se distingue par une pop rock guidée par les harmonies vocales, les claviers (Rod Argent est, selon Blundstone, l’un des meilleurs claviéristes de son vivant) et une structure musicale pas trop gnangnan, est relancée. En 2011, The Zombies laisse paraître Breathe Out, Breath In, un disque relativement bien accueilli qui redonne carrément vie au mythe. Depuis, des centaines de spectacles partout dans le monde, en parallèle des carrières solos de Blundstone et Argent.

« Notre dernier concert remonte à novembre 2012, à Manille, aux Philippines. Tout comme Rod, j’ai profité de cette accalmie pour me concentrer sur mon projet personnel. Montréal ? Nous y sommes venus une fois dans les années 1960, au Forum. J’entends beaucoup de bien de votre ville. Elle a du cœur et une passion unique pour la musique. J’y reviendrai avec plaisir si on nous invite de nouveau. Parce que nous serons encore là l’an prochain, you know… Nous adorons revisiter The Zombies. C’est comme une seconde vie », lance en riant le principal intéressé.

Accompagné de leurs acolytes habituels (qui se sont greffés à eux dans les années 2000, les trois autres musiciens fondateurs n’étant plus de l’aventure) que sont Steve Rodford (batterie), Jim Rodford (basse) et Tom Toomey (guitariste, il est arrivé en 2010), Rode Argent et Colin Blundstone promettent un concert bien vivant, qui revisite le passé tout en regardant vers l’avenir.

The Zombies seront en concert au Métroplis, jeudi soir, le 28 février. Le groupe québécois Les Revenants assurera la première partie.

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