Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'ambassadeur canadien en Chine s'est vu fermer la porte du Tibet

L'ambassadeur canadien en Chine s'est vu fermer la porte du Tibet
radio-canada.ca

Le gouvernement chinois a interdit de séjour au Tibet le nouvel ambassadeur canadien à Pékin, alors que des moines désespérés poursuivent leur vague d'immolations par le feu pour protester contre le pouvoir chinois sur cette région du plateau de l'Himalaya.

Des responsables gouvernementaux ont confirmé à La Presse Canadienne que Guy Saint-Jacques, diplomate de carrière qui a également été négociateur canadien dans le dossier des changements climatiques, s'est fait dire par Pékin de ne pas mettre les pieds au Tibet, lorsqu'il planifiait d'y effectuer une visite après son entrée en poste, l'automne dernier.

M. Saint-Jacques succède au diplomate David Mulroney, désormais à la retraite, qui, en octobre 2011, fut le dernier diplomate canadien à mettre les pieds au Tibet.

Lobsang Sangay, le leader politique du gouvernement tibétain en exil, demande aux leaders chinois d'accorder l'accès aux diplomates canadiens, à un nouveau comité multipartite formé de députés, ainsi qu'au nouvel ambassadeur de la liberté religieuse du gouvernement Harper.

M. Sangay soutient qu'avec des informations faisant état de deux autres moines s'étant immolés par le feu au cours des derniers jours, portant le total de ces actes à 107 depuis 2009, la surveillance internationale du Tibet n'a jamais été aussi pressante.

« Je me suis fait dire que des efforts avaient été accomplis en ce sens, mais jusqu'à maintenant, les employés de l'ambassade canadienne n'ont pas pu visiter les zones tibétaines », a-t-il déclaré à La Presse Canadienne, après avoir témoigné devant un comité de la Chambre des communes sur les droits de la personne.

M. Sangay affirme qu'alors que le Canada va de l'avant avec des ententes économiques plus poussées avec la Chine, le pays ne devrait pas fermer les yeux sur la question des droits de la personne.

Le chef politique du gouvernement tibétain en exil se trouvait sur la colline du Parlement, une journée après la conclusion de la prise de contrôle de la compagnie pétrolière et gazière de Calgary Nexen par la société étatique chinoise CNOOC.

L'entente de 15,1 milliards de dollars a provoqué une controverse quant à la proportion acceptable du contrôle des ressources naturelles canadiennes par une entité étatique.

La décision ultime du premier ministre Harper, qui a approuvé l'entente avec Nexen, a été vertement opposée par des membres de son propre cabinet et caucus, qui appuient la cause tibétaine et considèrent que la Chine a un historique déplorable en matière de droits de la personne.

L'ambassade de Chine à Ottawa n'a pas voulu commenter.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.