L'indexation de 3% proposée par le gouvernement Marois était au coeur des réactions des participants à l'entrée de la dernière de deux journées du Sommet sur l'enseignement supérieur. Tandis que le gouvernement semble inflexible, les organisations étudiantes demandent de reporter cette hausse.
«La proposition du gouvernement a été exprimée hier et c'est toujours la proposition qui est sur la table», a dit le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, en début de journée.
«La population s'attend à ce qu'il y ait une décision de prise à ce sujet», a-t-il plaidé.
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La FEUQ et la FECQ, qui étaient sorties ensemble hier du Sommet, ont fait leur entrée séparément ce matin. Malgré de nombreuses questions des journalistes, la présidente de la FEUQ a assuré qu'il n'y a pas de divergences entre les positions des deux organisations. «La FEUQ et la FECQ sont toujours solidaires, a assuré Martine Desjardins. Vous comprendrez toutefois que la FEUQ représente les universités et la FECQ, les cégeps, alors on a des enjeux différents.»
Sur la question des droits de scolarité, la FEUQ et la FECQ demandent au gouvernement de reporter sa décision. Martine Desjardins a dit souhaiter un chantier sur la question de l'indexation. «On est pas à un chantier près», a-t-elle lancé en référence aux nombreux groupes de travail annoncés par le gouvernement Marois.
«La FEUQ est toujours autour de la table», a toutefois assuré Martine Desjardins.
Position de la FECQ
Du côté des étudiants des cégeps, la présidente de la FECQ, Éliane Laberge, a également appelé le gouvernement à surseoir à sa décision. «Il faut d'abord avoir l'étude sur les conditions de vie des étudiants», a-t-elle dit en référence à une étude en cours commandée par le gouvernement.
«Pourquoi est-ce que sur toutes les autres questions ont est prêt à avoir un échéancier à plus long terme, alors que sur cette question [des droits de scolarité]ont veut précipiter les choses», a demandé Éliane Laberge.
La FEUQ et la FECQ favorisent toujours un gel des droits de scolarité.
Réaction de l'opposition
Le chef du PLQ par intérim Jean-Marc Fournier a plaidé que la facture du Sommet allait être refilée aux contribuables. Il a souligné que sur le réinvestissement de 1,7 milliard $ annoncé par le gouvernement Marois, les étudiants paieront uniquement 180 millions$. «Le payeur de taxes se fait laver», a-t-il dit.
À l'image de la journée de lundi, le chef de la CAQ François Legault a plaidé pour l'annulation des compressions de 250 millions$ sur deux ans dans les universités. «On est en train de faire une grave erreur», a-t-il jugé. François Legault estime que les compressions auront des conséquences importantes, dont des pertes de postes et un sous-investissement dans les laboratoires.
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