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Pipeline Keystone XL: grande manifestation dimanche, à Washington (PHOTOS)

Grande manifestation contre Keystone XL
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WASHINGTON - Des milliers de personnes se sont réunies à Washington dimanche afin d'exhorter le président américain Barack Obama à respecter sa récente promesse concernant la lutte contre les changements climatiques, prenant le projet de pipeline Keystone XL de TransCanada comme principale cible.

Les organisateurs ont affirmé que la manifestation, qui s'est déroulée au pied du monument de Washington dans le parc National Mall, était le plus important rassemblement contre le réchauffement de la planète de l'histoire des États-Unis.

Ils ont soutenu que 50 000 manifestants avaient participé à l'événement, mais la foule semblait plus petite et un policier a plutôt estimé, de manière non officielle, que le nombre de protestataires s'élevait à 10 000.

En dépit du froid et du vent, un flot perpétuel de personnes en provenance de stations de métro avoisinantes a continué à se déverser dans le parc, plusieurs des manifestants brandissant des pancartes dénonçant l'oléoduc Keystone XL.

Ce dernier était de loin la cible préférée des contestataires, même si l'objectif de la manifestation était de demander à Barack Obama d'agir dans tous les dossiers liés aux changements climatiques, incluant le gaz de schiste et la production d'électricité au charbon.

Plusieurs environnementalistes connus se sont adressés à la foule, dont Bill McKibben, le fondateur du site 350.org et le fer de lance du mouvement d'opposition contre le pipeline Keystone XL aux États-Unis.

«Cela fait longtemps que ce mouvement prend de l'ampleur», a déclaré M. McKibben, qui fait partie des dizaines d'activistes arrêtés lors d'un rassemblement devant la Maison-Blanche la semaine dernière.

«Une autre chose qui prend de l'ampleur, c'est le désir de tous les gens d'offrir au président le soutien dont il a besoin pour bloquer l'oléoduc Keystone.»

Il a soutenu que le pipeline, qui permettrait de transporter le bitume des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'aux raffineries situées près du golfe du Mexique, était «l'une des plus grosses bombes de carbone de l'histoire».

Michael Brune, le directeur général du Sierra Club, s'est aussi concentré sur le projet de TransCanada durant son allocution.

«Le président Obama a entre les mains un stylo et le pouvoir d'honorer sa promesse pour nos enfants», a affirmé M. Brune, qui a également été arrêté la semaine dernière. «Aujourd'hui, nous lui demandons d'utiliser ce stylo pour rejeter le pipeline Keystone XL et s'assurer qu'il ne soit jamais construit.»

L'oléoduc est effectivement devenu un cheval de bataille pour de nombreux environnementalistes américains de premier plan, pour qui il est le symbole du pétrole sale, même si un immense réseau de pipelines servant à transporter du pétrole à travers plusieurs États sillonne déjà les États-Unis.

Alors que la manifestation s'amorçait dimanche à Washington, le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a reproché aux Américains de faire la leçon au Canada concernant la réduction des gaz à effet de serre.

«Nous avons adopté les mêmes buts et objectifs par rapport aux changements climatiques. Nous avons collaboré avec l'administration Obama et harmonisé nos normes pour les émissions des véhicules et des véhicules utilitaires légers», a fait valoir M. Baird en entrevue avec La Presse Canadienne depuis Lima, au Pérou.

«Nous avons aussi posé des gestes concrets en ce qui a trait à la production d'électricité au charbon, qui est très polluante. Peut-être que les États-Unis devraient joindre leurs efforts à ceux du Canada dans ce dossier.»

Ce commentaire se voulait une réponse aux propos de l'ambassadeur américain à Ottawa, David Jacobson, qui avait déclaré la semaine dernière que le discours sur l'état de l'Union de Barack Obama, dans lequel il a promis d'agir contre le réchauffement de la planète, devait aussi être interprété comme un défi pour le gouvernement canadien.

Étant donné que le pipeline Keystone XL traverse une frontière internationale, c'est au département d'État américain que reviendra la tâche de décider de son sort. Il devrait se prononcer au printemps.

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