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Rentrée parlementaire: Fournier dénonce un gouvernement brouillon

Fournier dénonce un gouvernement brouillon
Caroline d'Astous

QUÉBEC - Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'apprête à vivre une page d'histoire avec l'élection, en mars, de son prochain chef. Mais malgré la course à la chefferie, les députés libéraux ne manqueront pas de dénoncer l'improvisation et les nombreux reculs du gouvernement Marois, évoque le chef par intérim, Jean-Marc Fournier.

«Il y a beaucoup d'improvisation jusqu'à maintenant. On apprend, dans le cadre de l'étude des crédits, qu'il y a des coupures dans certains programmes, notamment en recherche. C'est un peu brouillon comme gouvernement. On se demande chaque matin ce qui s'en vient», ironise le député de Saint-Laurent.

L'économie du savoir

En guise d'exemple, le chef par intérim a rappelé la proposition du gouvernement Marois d'imposer des coupures importantes dans le secteur de la recherche. Un geste qui, selon lui, n'avait jamais été évoqué dans les intentions du gouvernement pendant l'élection et même lors du discours inaugural, en octobre, lors de l'ouverture de la Chambre.

«Même pendant son premier discours, Mme Marois avait dit qu'elle ne couperait pas dans la recherche», dénonce M. Fournier. Un exemple pour évoquer, entre autres, l'improvisation dont fait preuve le gouvernement Marois, plaide-t-il.

Dans le même ordre d'idée, Jean-Marc Fournier insiste sur l'importance de soutenir tout ce qui concerne le développement de l'économie du savoir. Un créneau dont le Québec se distingue sur le plan international depuis déjà quelques années. «La recherche et l'innovation, c'est crucial», réitère-t-il.

Ressources naturelles

L'autre point qui attire l'attention des libéraux, selon Jean-Marc Fournier, est la question des ressources naturelles. Un dossier pour lequel il est difficile de connaître les vrais intentions du gouvernement Marois, ce qui a pour impact de créer de la réticence et des craintes chez les investisseurs, estime-t-il.

«On veut savoir et les investisseurs veulent savoir où le gouvernement veut aller, note le chef par intérim. Si les entreprises ne savent pas, il y a de forte chance qu'elles se retrouvent à aller investir ailleurs, surtout sur la question des redevances.».

Course à la chefferie

En plus des travaux parlementaires, les libéraux seront occupés dans les prochaines semaines avant l'élection de leur prochain chef. Un processus important dans la vie d'un parti politique, estime le député de Saint-Laurent.

«C'est un évènement crucial dans la vie d'un parti politique. Il ne faut pas oublier que la dernière course à la direction remonte à 1983», souligne-t-il.

En effet, la dernière véritable course à la chefferie au sein du Parti libéral du Québec date de 1983. Un moment important qui avait été marqué par le retour de Robert Bourassa. Ce dernier avait quitté la direction libérale à la suite de la défaite de ses troupes lors de l'élection générale de 1976. Cette course avait été nécessaire après la démission de Claude Ryan.

À l'époque, trois candidats étaient en lice soit : Daniel Johnson, Pierre Paradis et, bien sûr, Robert Bourassa. Ce dernier avait remporté la mise en obtenant 75% des votes des délégués au premier tour du scrutin.

Concernant d'éventuelles élections générales après l'élection de leur nouveau chef, M. Fournier est resté évasif. Il a toutefois souligné que, contrairement au chef de la Coalition Avenir Québec, il n'était pas prêt pour le moment à dépenser 100 M$ pour des élections précipitées.

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