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Le scandale de la viande de cheval aboutit à la Commission européenne

Le scandale de la viande de cheval aboutit à la Commission européenne
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Le scandale de la viande de cheval prend de l'ampleur pour rebondir à la Commission européenne qui envisage désormais de renforcer la réglementation sur l'étiquetage sur le pays d'origine des produits agroalimentaires.

Découvert en Irlande à la mi-janvier, le scandale s'est étendu à la France et à plusieurs pays européens. Les autorités irlandaises ont découvert, au cours d'examens de routine, que des hamburgers de boeuf surgelé contenaient de la viande de cheval.

Depuis, le scandale s'est propagé à la France où l'entreprise Picard a procédé au rappel de plusieurs produits, dont des lasagnes surgelées, distribuées dans des supermarchés français, suisses et néerlandais.

Les analyses réclamées par l'entreprise démontrent que la fraude passe par les fournisseurs français Spanghero et Comigel.

Réaction politique

Le président français, François Hollande, a déclaré que le scandale des plats surgelés était une « affaire grave », mercredi à Paris. M. Hollande a également salué la volonté des ministres de « prononcer des sanctions ».

« Le président de la République a souligné qu'il s'agissait d'une affaire grave par rapport à la confiance inspirée aux consommateurs et potentiellement grave aussi par rapport aux conséquences pour la filière française [de la viande] », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

Un abattoir et une usine britannique ciblés

Le parquet de Paris a institué une enquête pour tromperie afin de faire la lumière sur cette fraude. De son côté, la police britannique a procédé à des perquisitions dans un abattoir et une usine de transformation de viande du pays de Galles.

Les autorités croient que l'abattoir aurait fourni des carcasses de chevaux à l'usine qui aurait ensuite étiqueté la viande comme étant de la viande de buf.

« Il est évident que quelque part le long de la chaîne, quelqu'un [...] a frauduleusement ou peut-être négligemment étiqueté un produit de manière trompeuse », a estimé le commissaire européen à la santé et à la consommation Tonio Borg, mercredi à Bruxelles, où le dossier est arrivé devant la Commission européenne. « Tous les pays par lesquels cette viande a transité sont évidemment suspects, poursuit M. Borg. Par ces pays, je veux dire les entreprises de ces pays qui ont traité le produit en question. »

Réunis à Bruxelles, les commissaires européens et les ministres nationaux concernés étudieront la possibilité d'étendre l'étiquetage du pays d'origine des produits transformés à base de viande.

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