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Des ministres banalisent la sortie de Jacques Parizeau sur la gratuité (TWITTER)

Des ministres banalisent la sortie de Jacques Parizeau sur la gratuité
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Des ministres du gouvernement Marois se sont empressés mardi de banaliser la sortie de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau en faveur de la gratuité scolaire.

L'ex-chef péquiste "apporte son point de vue", a dit le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, en point de presse à l'entrée d'une réunion du caucus des députés à l'Assemblée nationale.

La position exprimée par M. Parizeau pour l'abolition des droits de scolarité n'est cependant pas partagée par le gouvernement, a-t-il précisé, ajoutant que la gratuité scolaire fera néanmoins l'objet de discussions lors du Sommet sur l'enseignement supérieur les 25 et 26 février à Montréal.

De son côté, le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a fait comprendre que quelle que soit l'issue des discussions au Sommet, il n'avait pas l'intention d'augmenter les taxes ou de dévier de sa trajectoire vers le déficit zéro l'an prochain.

Dans un entretien avec le quotidien "Le Devoir", M. Parizeau soutient que la gratuité scolaire au Québec est une option financièrement réaliste qui doit être discutée au Sommet sur l'enseignement supérieur.

En outre, M.Parizeau s'explique mal que le gouvernement Marois n'ait pas manifesté d'ouverture spontanée au discours des étudiants sur cette question.

Jacques Parizeau rappelle aussi qu'à la fin des années 60, lors de l'implantation du réseau des universités du Québec, le gouvernement espérait, à long terme, la réduction à néant des droits de scolarité et qu'il y avait consensus social à ce sujet. M. Parizeau était alors conseiller économique du premier ministre Daniel Johnson.

Le Parti québécois, qui privilégie présentement la voie de l'indexation, juge que la gratuité scolaire n'est pas possible en raison de l'état actuel des finances du Québec.

Pour atteindre la gratuité, M. Parizeau suggère une hausse de la contribution des entreprises et de réintroduire la taxe sur le capital pour les banques, ce qui procurerait quelques centaines de millions de dollars, d'après lui.

L'ancien premier ministre critique la volonté du gouvernement d'atteindre coûte que coûte l'équilibre budgétaire. À son avis, le débat sur le financement des études supérieures ne pourra se faire tant que le gouvernement gardera le cap sur la nécessité absolue de boucler chaque année financière sans déficit.

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