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Institut économique de Montréal : un prix unique du livre ferait chuter les ventes

Institut économique de Montréal : un prix unique du livre ferait chuter les ventes

Selon deux chercheurs de l'Institut économique de Montréal, réglementer le prix du livre au Québec ne serait pas avantageux pour les consommateurs. L'étude de Vincent Geloso et Youri Chassin survient au moment où le gouvernement péquiste va débattre de cette question en commission parlementaire.

Contre une réglementation du livre au Québec

D'après les deux économistes, une loi qui limiterait à 10 % les rabais accordés sur les nouveautés ne favorisait pas l'achat de livres : « Avec une politique de prix unique, les ventes de livres québécois au Québec diminueraient de 17 %, et l'ensemble des livres vendus au Québec diminuerait de 14 % sur le long terme. Il y aura vraiment un impact sur le nombre de livres vendus si on va de l'avant avec cette politique. » estime Youri Chassin, le coauteur de l'étude.

Ceux qui sont en faveur

Les partisans d'un prix réglementé pendant les neuf premiers mois de la vie d'un livre pensent au contraire que le gouvernement doit intervenir pour protéger l'industrie du livre qui emploie 12 000 personnes au Québec.

Plusieurs centaines d'écrivains, dont Marie Laberge, Dany Laferrière, Yann Martel, Kim Thuy, Nancy Huston et Michel Tremblay, partagent ce point de vue.

Pascal Chamaillard est le président de l'Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF) qui fait partie du regroupement Nos livres à juste prix auquel adhère l'Union des écrivains et écrivaines du Québec (UNEQ).

Pour Pascal Chamaillard, « en réglementant, ce qu'on préserve c'est une multiplicité de détaillants, dont les librairies, alors qu'en ne réglementant pas, on va se retrouver comme dans le monde anglo-saxon où la plupart des détaillants de livres, libraires et chaînes de librairies finissent par faire faillite et ensuite on se retrouve avec un oligopole, à savoir quelques entreprises qui contrôlent le système. Les grosses traductions américaines vont continuer d'exister, mais la littérature québécoise aura du mal à survivre dans un tel contexte. »

Une quinzaine de pays dont la France, l'Allemagne, le Japon, le Mexique, et tout récemment Israël, réglementent le prix du livre.

L'étude de Youri Chassin et Vincent Geloso intitulée « Les conséquences d'un prix unique du livre » peut être consultée sur le site de l'Institut économique de Montréal.

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