WASHINGTON - Hillary Clinton a officiellement démissionné de son poste de secrétaire d'État américaine vendredi, mettant fin à un mandat de quatre ans qui lui a permis de fracasser les records de ses prédécesseurs quant au nombre de pays visités.
Dans une lettre transmise au président Barack Obama peu avant de quitter le département d'État pour la dernière fois en tant que chef de la diplomatie, Mme Clinton a remercié son ancien adversaire des primaires démocrates de 2008 pour lui avoir donné la chance de servir dans son administration.
Hillary Clinton a déclaré avoir été honorée de faire partie du cabinet de M. Obama et s'est dite convaincue de la «force» du leadership américain sur la scène internationale.
Sa démission est entrée en vigueur à 16 h, quand la juge Elena Kagan, de la Cour suprême, a assermenté John Kerry pour lui succéder. L'ancien sénateur, candidat démocrate à la présidence en 2004, devient ainsi le 68e secrétaire d'État américain.
«Je suis très, très honoré d'avoir prêté serment et je suis impatient de me mettre au travail», a déclaré M. Kerry devant les journalistes après une cérémonie privée au Capitole.
«Je me présenterai lundi matin à 9 h pour faire ma part», a-t-il ajouté, en refusant de dire dans quel pays il se rendrait en premier.
Mme Clinton a quitté le département d'État sous les acclamations des employés, qui voulaient tous lui serrer la main et la prendre en photo avec leur téléphone. Émue, elle a prononcé un discours d'adieu dans l'entrée principale du bâtiment.
Elle a demandé aux employés du département d'État de «continuer de servir le pays que nous aimons tous» et de s'assurer que les États-Unis restent «un pays sûr».
Dans une entrevue accordée jeudi à l'Associated Press, Mme Clinton a refusé de dire si elle se porterait candidate à la présidence en 2016. Elle a cependant affirmé qu'elle prévoyait continuer de faire une différence dans les dossiers qui lui tiennent à coeur, par des discours et en écrivant une suite de ses mémoires publiés en 2003.
«Je n'ai pris aucune décision, mais je ne donnerais jamais ce conseil à quelqu'un sans l'appliquer à moi-même», a-t-elle dit. «Si vous croyez que vous pouvez faire une différence, pas seulement en politique, mais aussi dans le service public, (...) vous devez vous préparer à accepter que vous n'aurez pas un taux d'approbation de 100 pour cent.»
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