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Des pirates chinois attaquent le New York Times
Getty Images

Des pirates chinois ont attaqué le système informatique du New York Times de façon régulière au cours des quatre derniers mois, ce qui coïncide avec la publication d'un article faisant état de la fortune cachée du premier ministre chinois Wen Jiabao, a déclaré le quotidien.

« Ces quatre derniers mois, des pirates chinois ont attaqué le New York Times sans relâche, infiltrant ses systèmes informatiques et obtenant les mots de passe de ses journalistes et d'autres employés », a affirmé le New York Times.

Les pirates se seraient notamment introduits dans les courriers électroniques du chef du bureau de Shanghai, David Barboza, à l'origine de l'enquête sur la famille de Wen, et de Jim Yardley, le chef du bureau du New York Times pour l'Asie du Sud-Est et l'Inde, qui était précédemment chef du bureau de Pékin.

Le quotidien a engagé des spécialistes de la cybersécurité, qui « ont rassemblé des preuves que des pirates chinois, utilisant des méthodes que certains consultants ont associées à l'armée chinoise par le passé, ont percé les réseaux du Times ».

Les pirates « semblent avoir cherché les noms des personnes qui ont fourni les informations à M. Barboza ».

Toutefois, les experts en sécurité informatique « n'ont pas découvert de preuve qu'il y ait eu accès aux courriels ou dossiers sensibles liés à l'écriture de nos articles sur Wen », a précisé le rédacteur en chef du New York Times, Jill Abramson.

Le FBI a été informé de ces attaques et le quotidien affirme qu'il a réussi à se débarrasser des pirates avec l'aide d'experts en sécurité informatique.

Le ministre chinois de la Défense a quant à lui démenti tout lien entre cette cyberattaque et son gouvernement, qualifiant les accusations « sans preuve » lancées par le New York Times de « non professionnelles et sans fondement ».

Des fortunes gênantes pour le PCC

Le 25 octobre dernier, à moins de 15 jours de l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois (PCC), un article du New York Times révélait que M. Wen et ses proches ont amassé une fortune d'au moins 2,7 milliards de dollars.

À la lumière des révélations de l'enquête du quotidien, les autorités chinoises ont censuré les mots clés « Wen Jiabao » et « New York Times » sur l'équivalent chinois de Twitter, Sina Weibo. L'accès au site du quotidien américain a également été neutralisé. Pékin a dénoncé le reportage « diffamatoire » du journal américain qui est serait motivé par des « arrière-pensées ».

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