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Des élus de Montréal rejettent le témoignage de Michel Lalonde

Des élus rejettent le témoignage de Michel Lalonde
CEIC

Les révélations du président de la firme Génius Conseil, Michel Lalonde, devant la commission Charbonneau sur le financement illégal de municipalités de la Rive-Nord et sur l'île de Montréal provoquent de nombreuses réactions chez les élus.

L'ingénieur a révélé lundi que des firmes de génie-conseil, dont la sienne, devaient verser des sommes importantes dans les caisses des partis au pouvoir pour obtenir des contrats de travaux publics dans ces municipalités.

Il a affirmé lundi avoir versé de l'argent à une dizaine d'élus dans les années 2000.

Michel Lalonde a révélé lundi que sa firme a versé 300 000 $ en argent comptant à des maires et des partis politiques municipaux pour financer des campagnes électorales notamment à Montréal.

Selon lui, son plus gros « client » était le parti Union Montréal, de l'ancien parti de Gérald Tremblay. Des allégations que l'actuel chef d'Union Montréal, Richard Deschamps, a accueillies lundi avec prudence.

« Il y a eu beaucoup d'éléments qui ont été démontrés comme n'étant pas nécessairement exacts lors du premier témoignage et il est possible également que ce soit encore le cas. Donnons-nous un peu de temps et ce que je peux vous dire () les partis politiques sont extrêmement contrôlés et tout a été fait dans l'ordre à Union Montréal », a répondu Richard Deschamps à une question des citoyens au conseil municipal.

Le maire de Montréal, Michael Applebaum, s'est de son côté dit troublé par de telles révélations.

Dans son témoignage, Michel Lalonde a aussi admis avoir versé de l'argent à Vision Montréal ainsi qu'à plusieurs maires d'arrondissements, dont 60 000 $ à, Cosmo Maciocia, ancien maire de Rivière-des-Prairies/Pointe-aux-Trembles, pour les élections municipales de 2005, puis 15 000 $ à son successeur, Joe Magri, en 2009.

Dans les rangs de l'opposition, la chef de Vision Montréal, Louise Harel, a affirmé avoir fait le ménage et être prête à le faire encore.

Robert Marcil veut être entendu par la commission Charbonneau

De son côté, l'ancien directeur de la réalisation des travaux publics à la Ville de Montréal, Robert Marcil, a senti le besoin de rappeler son intégrité et demande à être entendu par la commission Charbonneau.

« Je tiens à réitérer que je n'ai jamais reçu de somme d'argent de la part de celui-ci [Michel Lalonde] ni de tout autres intervenants. Par conséquent, voyant que ma crédibilité est remise en cause, j'annonce que je souhaite être entendu comme témoin à la Commission, et ce, dans les plus brefs délais », écrit M. Marcil dans un communiqué publié mardi.

Plusieurs villes de la Rive-Nord impliquées

Selon Michel Lalonde, sa firme a aussi financé des élections dans l'arrondissement de Montréal-Nord et de Saint-Léonard et plusieurs villes de la Rive-Nord, dont Boisbriand, Sainte-Julienne, Charlemagne, Mirabel, Sainte-Julienne et Lorraine.

Si peu de maires de ces municipalités ont commenté ces allégations, deux maires d'arrondissement de Montréal ont déploré avoir été éclaboussés injustement par le témoignage de M. Lalonde.

« Il a essayé de m'acheter avec son argent et j'ai refusé, elle est là la différence ! Moi je n'ai pas accepté », a protesté le maire de Montréal-Est, Robert Coutu, au micro de Radio-Canada.

Le maire de L'Île-Bizard, Richard Bélanger, qui a touché 1000 $ de la firme de génie-conseil, a de son côté affirmé que ce don a été fait en toute légalité.

« Là il faut que je me défende aujourd'hui, c'est ça que je trouve dommage, car j'ai eu un chèque en bonne et due forme. J'ai gardé vraiment la règle qu'on se doit de garder en politique et aujourd'hui je suis comme un condamné », a vivement déploré le maire Bélanger.

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Tony Accurso

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