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Attaques personnelles: Couillard déplore la «campagne de dénigrement» de Bachand

Couillard déplore la «campagne de dénigrement» de Bachand
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QUÉBEC - La campagne de dénigrement orchestrée par Raymond Bachand peut laisser croire qu'il éprouve des difficultés à recruter des appuis en nombre suffisant pour espérer remporter la victoire le 17 mars.

C'est du moins l'explication tentée par son rival Philippe Couillard, qui fait l'objet d'attaques en règle depuis quelques jours de la part de son ex-collègue ministre des Finances et rival dans la course au leadership du Parti libéral du Québec (PLQ).

«C'est possible que sur le terrain ça ne se passe pas exactement comme M. Bachand l'espérait», a commenté M. Couillard, en entrevue téléphonique à La Presse Canadienne mardi, au lendemain de nouvelles attaques publiques de la part de son rival.

Il note aussi que ce n'est peut-être pas un hasard si le ton de la campagne au leadership se durcit à ce moment-ci, alors que la période de sélection des 3000 délégués désignés pour participer au vote commencera la semaine prochaine, après le dernier débat, qui se tiendra à Rimouski samedi prochain sur le thème de l'économie.

Dans ce contexte, il est permis selon lui de croire que les nouvelles salves du camp Bachand peuvent être perçues comme «une attaque délibérée et planifiée», visant à miner la crédibilité et la popularité de celui qui est considéré comme le meneur dans la course.

M. Couillard conclut de cette situation que les militants libéraux appelés à se donner un nouveau chef ont plus que jamais le choix entre deux discours et deux styles de leadership.

«Dénigrer, ce n'est pas réunir, ce n'est pas rassembler», résume l'ex-ministre de la Santé, qui n'entend pas transformer la course en bataille de coqs, préférant continuer à se poser en rassembleur au-dessus de la mêlée.

On ne doit donc pas s'attendre à voir M. Couillard durcir le ton d'ici le jour du vote, quelle que soit la virulence des attaques à venir de ses adversaires.

Lors du débat en anglais samedi dernier, puis au cours d'entrevues subséquentes, M. Bachand a multiplié les piques à l'endroit de M. Couillard, attaqué sur le plan de l'intégrité pour ses liens d'affaires passés avec le Dr Arthur Porter, et sur le plan de ses choix de carrière, pour ses années passées à pratiquer la médecine en Arabie saoudite.

Sur son association passée avec le Dr Porter, M. Couillard estime avoir tout dit. Il juge donc que c'est «vraiment bas comme attaque» de ramener sans cesse ce sujet comme le fait M. Bachand.

Il réaffirme avoir la conscience en paix et n'avoir rien à se reprocher sur le plan de l'intégrité, déplorant que M. Bachand le rende coupable par association, en raison de ses liens d'affaires passés avec l'ex-directeur général du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), qui fait l'objet d'une enquête pour fraude. M. Couillard avait lancé avec lui une entreprise de consultants qui n'a finalement jamais fonctionné.

«Je réprouve toute tentative de me lier par association à ce qu'ont fait les autres», tranche M. Couillard.

Il s'est dit tout de même surpris et déçu du comportement de l'ex-ministre des Finances, qu'il dit avoir côtoyé dans l'harmonie pendant des années à l'Assemblée nationale. «Une course à la direction change les gens, de toute évidence», dit-il.

Malgré les propos accusateurs de son collègue, M. Couillard dit vouloir continuer à travailler avec lui au lendemain du vote, quel que soit le résultat.

Car contrairement à ce que M. Bachand a déclaré en entrevue, M. Couillard est quant à lui d'avis que les deux hommes pourront continuer à travailler main dans la main, au lendemain du congrès au leadership, qui aura lieu les 16 et 17 mars à Montréal.

Il considère à ce propos que M. Bachand manque de délicatesse envers les militants, en leur demandant de faire un choix définitif entre les deux hommes, comme s'il était impossible de les voir côte â côte au lendemain du congrès.

«Je trouve ça un peu indélicat de placer les militants devant ce genre d'alternative», dit-il.

Il accueille aussi avec un sourire en coin le fait que M. Bachand semble s'autoproclamer «meilleur ministre des Finances» du Québec. Il dit préférer laisser aux militants le soin de juger ce genre de «bulles pontificales».

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