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Investissements au Québec: Marois croit avoir rassuré les multinationales

Marois croit avoir rassuré les multinationales
Quebec's Prime Minister Pauline Marois speaks during an interview at the Hotel Westin on October 16, 2012 in Paris. AFP PHOTO JACQUES DEMARTHON (Photo credit should read JACQUES DEMARTHON/AFP/Getty Images)
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Quebec's Prime Minister Pauline Marois speaks during an interview at the Hotel Westin on October 16, 2012 in Paris. AFP PHOTO JACQUES DEMARTHON (Photo credit should read JACQUES DEMARTHON/AFP/Getty Images)

LONDRES - La première ministre Pauline Marois croit avoir rassuré les multinationales qui songent à investir au Québec et qui étaient préoccupées par l'arrivée au pouvoir du Parti québécois.

Arrivée samedi à Londres, où elle poursuit sa mission européenne, Mme Marois a estimé que sa participation au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, a été couronnée de succès.

«Nous avions à l'égard de certaines entreprises des inquiétudes quant à la fragilité de leurs investissements, quant à leur volonté de continuer à travailler avec le Québec», a reconnu la chef péquiste en point de presse dans la capitale britannique.

L'automne dernier, les milieux d'affaires ont mal réagi à certains éléments du programme électoral du PQ, plus particulièrement l'augmentation des redevances minières, le réalignement du Plan Nord et la hausse des impôts des mieux nantis.

Après avoir rencontré à Davos des dirigeants d'une dizaine de multinationales, dont Alcoa, ArcelorMittal, Ericsson, Ubisoft, Volvo, Novartis, Merck, Lockheed Martin, Holcim et Tata, la première ministre a conclu que plusieurs d'entre elles «sont intéressées à continuer d'investir au Québec».

Le gouvernement espère attirer de nouveaux investissements grâce à deux mesures mises en place dans son premier budget: un «congé fiscal» de 10 ans pour les investissements d'au moins 300 millions $ dans certains secteurs et la bonification du crédit d'impôt pour la recherche et développement.

À l'instar de son prédécesseur, Jean Charest, Pauline Marois n'a pas profité de sa présence dans la station alpine pour dévoiler de nouveaux investissements étrangers au Québec. Il s'agit d'une nouvelle façon de faire pour le parti souverainiste: les précédents gouvernements péquistes avaient l'habitude de faire des annonces à Davos, question de montrer l'utilité d'envoyer une délégation québécoise aussi importante au plus prestigieux sommet économique mondial.

Mme Marois a tout au plus fait état d'un partenariat conclu entre l'avionneur américain Boeing et la PME québécoise RER (anciennement RSW RER) concernant un projet pilote de production d'hydroliennes (turbines sous-marines) destinées aux marchés internationaux. Elle a aussi évoqué le projet d'une filiale du conglomérat espagnol Villar Mir de construire au Québec une immense usine de composés métalliques, qui est toutefois dans l'air depuis quelques années.

«Il y a de très beaux espoirs et dans la conjoncture actuelle, je peux vous dire que c'est très prometteur pour l'avenir», a-t-elle indiqué.

Investissements à risque?

Selon la première ministre, les entreprises étrangères n'ont pas à craindre pour leurs investissements au Québec. Or, la firme québécoise Pétrolia (TSX:PEA) vient d'annoncer la mise en veilleuse de son projet d'exploration pétrolière à Gaspé dans la foulée de l'adoption, par la municipalité, d'un règlement interdisant tout forage. Québec avait pourtant permis à Pétrolia d'aller de l'avant dans ce dossier.

«J'aime mieux une attitude comme celle qu'a eue Pétrolia et les échanges corrects, je crois, qui ont cours actuellement entre les différents partenaires, que de laisser se détériorer une situation, a affirmé Pauline Marois. Prenons le temps de faire le point.»

Mme Marois a martelé que son gouvernement demeurait favorable à l'exploitation du pétrole québécois à condition que cela se fasse «dans un cadre responsable».

«Il faudra trouver les façons de faire en sorte que la population soit rassurée et que l'environnement, en particulier les nappes phratiques, soit protégé», a-t-elle expliqué.

Dimanche, Pauline Marois visitera le plus haut édifice de l'Union européenne, The Shard, en compagnie de Mario Leblanc, président de la firme québécoise gsmprjct, qui a conçu les téléscopes de l'observatoire de la tour. Lundi, elle prononcera un discours devant la Chambre de commerce Canada-Royaume-Uni et prendra part à l'annonce officielle de l'expansion à Montréal de la firme britannique Framestore, spécialisée dans les effets spéciaux pour le cinéma et la publicité.

Le clou de la mission sera toutefois la visite de la chef péquiste à Édimbourg, où elle rencontrera le premier ministre indépendantiste d'Écosse, Alex Salmond. L'opposition reproche à Mme Marois de dépenser ainsi des fonds publics pour faire la promotion de la souveraineté, mais celle-ci a répliqué samedi que l'économie et la culture seront également à l'ordre du jour de la réunion.

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