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Aucune contamination dans les produits sanguins d'Héma-Québec

Aucune contamination dans les produits sanguins d'Héma-Québec
Radio-Canada

Tous les produits sanguins mis en quarantaine par Héma-Québec au début décembre ont été testés et aucun n'a présenté de contamination. Depuis, la société continue de tester chaque sac de sang recueilli pour s'assurer que la tubulure ne présente aucune microfissure.

Le 28 novembre dernier, Héma-Québec a demandé aux hôpitaux du Québec de mettre en quarantaine leurs produits sanguins datant de plus de 14 jours. Lors d'une collecte, une employée avait vu des fissures sur un des dispositifs de prélèvement. Par précaution, il fallait tester tous les produits sanguins déjà collectés.

Ces tests de contamination bactérienne sont complétés et il n'y a eu aucun danger, selon le porte-parole d'Héma-Québec, Laurent-Paul Ménard. « Aucun produit n'a été testé positif, donc c'est quand même une bonne nouvelle », a-t-il dit.

Même s'il n'y a jamais eu de pénurie, cette mise en quarantaine d'environ la moitié des produits sanguins a causé une diminution des réserves d'Héma-Québec. La société a augmenté le nombre de ses collectes, qui sont passées de 1000 à 1600 par jour. Le niveau de réserve, habituellement de plus de six jours d'utilisation, est vite revenu à la normale.

Mais pour continuer à prélever du sang, la société a dû tester chaque dispositif de prélèvement, plus précisément les tubulures rattachées aux sacs qui peuvent présenter des microfissures. Il s'agit d'un test de pression développé par Héma-Québec et autorisé par Santé Canada. Selon Laurent-Paul Ménard, « à peu près 1 produit sur 1000 présente une défaillance ».

Le fournisseur Haemonetics affirme avoir remplacé le moule à la source du problème. Mais Héma-Québec a encore en sa possession des lots de sacs déjà achetés qu'elle continue à tester. Quand elle aura utilisé tous ces lots, les tests se poursuivront jusqu'à ce que la société soit convaincue qu'il n'y a plus aucun risque.

Le pire a été évité

La situation aurait pu être bien pire. Si le nombre de tubes perforés avait été trop important pour réaliser les collectes, Héma-Québec avait prévu se tourner vers un autre fournisseur, la compagnie italienne Atréus. Mais, selon des informations obtenues par Radio-Canada grâce à la Loi d'accès à l'information, l'usine d'Atréus, située en Italie, a été endommagée par un tremblement de terre et elle n'aurait pu fournir la quantité de sacs nécessaire.

Héma-Québec prévoyait de faire appel à une troisième entreprise, dont l'équipement est toutefois différent, ce qui aurait nécessité quelques semaines pour adapter les méthodes de collecte. Ce délai aurait pu causer une grave pénurie de sang en pleine période des fêtes.

Le porte-parole d'Héma-Québec affirme qu'on ne peut spéculer sur ce qui aurait pu arriver. « C'est un peu hypothétique à ce stade-ci de dire jusqu'où on aurait pu aller avec une autre procédure de prélèvement. Il y a des exercices de post mortem qui se poursuivent », a-t-il commenté.

Laurent-Paul Ménard a ajouté que ces mesures de prévention ont permis de s'assurer qu'aucun produit sanguin en circulation ne présentait le moindre risque.

Un reportage de Francine Plourde

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