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«Animations», une exposition de Thomas Demand, est présentée par DHC/ART (VIDÉOS/PHOTOS)

DHC/ART présente «Animations», une exposition de Thomas Demand (VIDÉOS/PHOTOS)
dhc-art.org

L’artiste allemand Thomas Demand travaille au croisement de l’architecture, de la photographie et de la sculpture, créant des mondes de papier et de carton.

Il sélectionne d’abord une image provenant des médias. Utilisant du papier et du carton, il recrée la scène qui est photographiée, et ensuite détruite. La dernière photo est donc «triplement en retrait de la réalité», explique John Zeppetelli, commissaire de l’exposition. «C’est une image à partir de l’image d’une image.» Escalator (2001) provient d’une caméra de surveillance montrant un escalier roulant à Londres, où un usager a été volé et tué par un gang. L’escalier roulant silencieux est reproduit par une série d’animations de 24 images par image, toutes modifiées, et d’un escalier construit en carton.

De même, Pacific Sun (2012) trouve sa source dans les médias. Un clip YouTube filmé par une caméra de sécurité sur un navire de croisière montrait comment une violente tempête avait mis tous les meubles à l’envers dans une salle. Thomas Demand a remis la pièce en scène, utilisant une fois encore du papier et du carton pour les tables, les chaises, les plantes, les plafonniers et même pour les quartiers de citron. Avec l’aide d’une énorme équipe, chaque morceau a été méticuleusement déplacé, photographié, puis repositionné. L’effet homogène final du film est celui d’objets en désordre glissant d’un côté à l’autre de la pièce en raison de l’intensité des vagues. Même la caméra de sécurité du navire, celle qui a capté la vidéo diffusée sur YouTube, est installée dans un coin de la galerie et se déplace de gauche à droite, elle aussi, en animation image par image.

Un autre court métrage, Rain (2008), est aussi présenté dans une grande salle du bâtiment DHC/ART au 465 de la rue Saint-Jean. On voit et on entend la pluie. Toutefois, ce film a été créé avec des photos d’emballages de bonbons filmés à travers plusieurs couches de verre, chacun restant sur le film pendant trois images. Les murs qui jalonnent le local de DHC/ART sont aussi des créations de Thomas Demand. La galerie est recouverte de draperies «papier peint». Les «rideaux» ont été faits de papier, puis photographiés.

La lecture philosophique de Thomas Demand sur l’authenticité de ce qui est réel entoure ainsi son travail.

Du 19 janvier au 12 mai 2013

DHC ART: 415 et 465, rue Saint-Jean (angle Notre-Dame, Vieux-Montréal)

Pour les heures d’ouverture:

DHC/ART présente des ateliers conjointement à l’exposition de Thomas Demand.

Samedi 2 mars et samedi 13 avril. Consultez le site Web pour plus de détails.

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