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Chefferie du PLC: premier débat entre les 9 candidats, à Vancouver

Premier débat entre les neufs candidats
CP

VANCOUVER - Lors de son premier débat de la course à la chefferie, l'autrefois redoutable Parti libéral du Canada s'est posé une question existentielle: pourra-t-il gagner les prochaines élections seuls ou aura-t-il besoin de collaborer avec d'autres partis progressistes?

Cette question a dominé la première heure du débat, la première chance pour les libéraux fédéraux de comparer les neuf candidats promettant de ramener le parti aux premières loges.

Joyce Murray, une députée de Vancouver, a été la seule candidate à appuyer l'idée de la coopération, ramenant son plan pour laisser les libéraux se joindre aux néo-démocrates et aux verts dans les circonscriptions où un front commun pourrait défaire les conservateurs lors des prochaines élections.

Les huit autres candidats ont rejeté cette idée et ont maintenu que le Parti libéral pouvait s'en sortir seul et revenir au pouvoir sur ses propres termes.

Justin Trudeau, grand favori, a questionné la fonctionnement d'une telle collaboration électorale, se demandant quelles valeurs devraient être ainsi sacrifiées et faisant valoir que les libéraux appuyaient le libre-échange tandis que les néo-démocrates y étaient opposés.

L'ancienne députée torontoise Martha Hall Findlay a suggéré que le parti, tombé troisième dans les à l'issue des dernières élections, devait regagner sa confiance en soi. Elle a décrit son parti comme étant «la vraie alternative».

Mme Murray ne s'est pas laissée décourager et a soutenu son point de vue.

«Malgré tous ces bons mots pour le Parti libéral, avec lesquels je suis d'accord, et malgré tout l'enthousiasme et la confiance que cette fois nous pourrons à nouveau former le gouvernement, ce que j'espère être vrai, le Canada est trop important pour laisser Stephen Harper remporter l'élection de 2015,» a-t-elle déclaré, ajoutant que 18 millions de Canadiens n'ont pas voté pour les conservateurs.

Le débat a aussi été la première occasion pour les candidats moins connus de tenter de réduire l'immense avance que détient sur eux Justin Trudeau.

Mme Hall Findlay et M. Garneau ont souligné leur expérience et leur connaissance des politiques publiques, se mettant indirectement en contraste avec M. Trudeau, 41 ans, le fils aîné de l'ancien premier ministre Pierre Trudeau et la célébrité du parti.

«Nous avons besoin d'un leadership qui est substantiel, d'expérience et intelligent et qui a le courage de se tenir debout pour ce en quoi nous croyons. C'est pourquoi je me présente, parce ce que c'est ce que je suis», a déclaré Mme Hall Findlay.

M. Garneau, le premier astronaute canadien, a souligné que le parti était à la croisée des chemins et avait donc besoin d'un leader fort.

«Le leadership est un résultat de l'expérience; c'est ce que l'on a fait, ce que l'on a accompli», a-t-il souligné.

M. Trudeau a pour sa part fait fi de ces critiques voilées et s'est concentré sur ses plus grandes forces, comme celle d'intéresser les jeunes à la politique.

«Ce n'est pas assez de s'asseoir et de dire "voici nos idées, revenez au parti." On doit sortir et aller à la rencontre des Canadiens. Si l'on veut gagner la confiance des Canadiens pour à nouveau gouverner ce pays extraordinaire, ça va être en allant à leur rencontre, ville par ville, communauté par communauté», a-t-il déclaré.

Pour les candidats moins bien connus et jamais élus, comme les avocats torontois George Takach et Deborah Coyne, l'avocat David Bertschi d'Ottawa et la général militaire à la retraite Karen McCrimmon, le débat est une chance de démontrer qu'ils devraient être perçus comme des candidats sérieux.

Les responsables du parti ont dit que le débat s'était déroulé à guichets fermés avec quelques 900 libéraux qui ont payé 20$ pour y assister. On s'attend à ce que des milliers d'autres le visionnent en ligne ou à la télévision.

Quatre autres débats sont prévus au cours de cette campagne, dont le dernier, en mars, à Montréal.

Le congrès au leadership aura lieu le 14 avril.

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