Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les Reyes-Mendez expulsés vers le Mexique ce matin

De l'espoir jusqu'à la dernière minute
SRC

Tout indique que la famille Reyes-Mendez a été expulsée vers le Mexique, samedi matin. Le vol qui devait ramener le couple et ses deux enfants dans leur pays d'origine a décollé de l'aéroport Montréal-Trudeau peu après 10 h, mais le gouvernement fédéral refuse de confirmer qu'ils étaient à bord.

Des manifestants, dont le député Amir Khadir, se sont rendus ce matin à l'aéroport pour dénoncer le comportement d'Ottawa dans ce dossier. « Il faudra que le gouvernement nous dise sur quelle preuve il peut garantir à la famille qu'elle ne fera pas encore l'objet de menaces et d'exactions », a affirmé le député de Mercier.

Les manifestants étaient par ailleurs mécontents du fait qu'ils n'ont pas pu dire au revoir à la famille Reyes-Mendez, qui s'est rendue vendredi au complexe Guy Favreau à la demande d'Immigration Canada, d'où elle a été escortée vers l'aéroport sans passer par l'enregistrement par les lieux publics où le groupe de soutien les attendait.

Le couple et leurs deux enfants de 16 et 17 ans disent craindre pour leur vie s'ils retournent dans leur pays natal. La famille explique avoir décidé de fuir le Mexique en 2008, après trois enlèvements du père, dont le dernier avec son fils, alors âgé de 11 ans.

À leur arrivée au Québec, ils ont demandé l'asile, qui leur a été refusé en mai 2012. Leur demande d'appel a été rejetée en août, mais ils soutiennent ne pas en avoir été informés par leur avocat. Ils ont depuis demandé l'intervention du ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, mais leur requête est restée lettre morte.

La famille Reyes-Mendez souhaitait aussi pouvoir reculer leur expulsion afin que les enfants puissent terminer l'année scolaire. La famille rappelle que les enfants sont bien intégrés, que toute la famille a appris le français et que le père occupe un emploi.

De plus, des changements dans la loi les obligent à attendre un an avant de pouvoir déposer une demande pour considérations d'ordre humanitaire. Ils risquaient donc d'être déportés pendant la procédure, ou de devoir rester sur le territoire illégalement.

Les Reyes-Mendez sont appuyés par l'organisme Mexicains unis pour la régularisation, qui soutient que ce pays est aux prises avec une guerre sanglante dans laquelle la population est prise en otage.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.