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Kim Dotcom affirme que le successeur de Megaupload a dépassé les 250 000 membres en deux heures

Le successeur de Megaupload est lancé
DR

Le fondateur de Megaupload, Kim Dotcom, a lancé samedi 19 janvier à 18h47 un nouveau site de partage de fichiers, Mega, un an après son arrestation par la police néo-zélandaise, à la minute près.

Kim Schmitz, qui a changé son nom en Kim Dotcom, est actuellement en liberté sous caution en Nouvelle-Zélande, où il vivait au moment de son arrestation. Le nom du nouveau site est mega.co.nz.

Les curieux et impatients étaient semble-t-il au rendez-vous, car le site était en grande majorité inaccessible samedi dans la soirée. Kim Dotcom a déclaré que plus de 250 000 utilisateurs s'étaient déjà inscrits sur la plateforme en moins de deux heures.

250,000 user registrations. Server capacity on maximum load. Should get better when initial frenzy is over. Wow!!!

-- Kim Dotcom (@KimDotcom) Janvier 19, 2013

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes affirmaient ne pas arriver à se connecter au site, ou ne pas arriver à mettre en ligne leurs fichiers.

Kim Dotcom, lui était ravi du lancement de son nouveau site, annoncé depuis des mois via une communication bien maîtrisée. Sur son compte Twitter, il affirme que le site tourne au ralenti en raison d'une "demande massive". "Je suis tellement heureux, merci d'utiliser Mega. [...] Ca va être énorme".

Un cryptage pour échapper à la justice

Théoriquement, ce successeur de Megaupload est légal. En effet, Mega propose 50 GB d'espace pour que chaque utilisateur puisse stocker ses fichiers. Une offre qui est d'ailleurs bien supérieure à celle de sites similaires tels que Dropbox ou Google Drive, parfaitement légaux.

Mais nul doute que si la plateforme dénombre 250.000 inscrits moins de deux heures après son lancement, c'est en raison du téléchargement illégal. Ainsi, Kim Dotcom a pris quelques précautions depuis Megaupload pour éviter d'avoir d'autres ennuis avec la justice. Le site n'est pas hébergé sur un nom de domaine international (.com, .net, par exemple) mais hébergé en Nouvelle-Zélande. Un moyen de se tenir éloigné de l'administration américaine, qui gère les noms de domaines internationaux.

Autre nouveauté: les données hébergées seront cryptées. Ainsi, seule la personne ayant mis en ligne un fichier détiendra la clé permettant de savoir ce que contient ce fichier et donc de le lire.

Ce chiffrement a deux avantages, précise 01Net. Seules les personnes autorisées par "l'uploader" du fichier pourront y accéder et, surtout, Mega ne pourra pas être tenu pour responsable des contenus hébergés, puisqu'il ne saura pas de quel fichier il s'agit. En tout cas, c'est surement ce qu'espère Kim Dotcom, qui est très surveillé par Washington.

De nationalité allemande, il est sous la menace d'une extradition aux Etats-Unis, qui veulent le juger pour violation de droits d'auteur. L'audience pour l'extradition a été été repoussée deux fois et est à présent fixée à août 2013. La justice américaine accuse les responsables de Megaupload d'avoir frauduleusement amassé 175 millions de dollars américains (135 millions d'euros) en proposant des copies piratées de films, de programmes télévisés et d'autres contenus.

Créé en 2005 et installé à Hong Kong, le site affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du web.

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