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«Cas de conscience», à RDI: nos failles et nos tentations sous la loupe d'André Sauvé

«Cas de conscience»: nos failles et nos tentations sous la loupe d’André Sauvé
Courtoisie Radio-Canada

L’être humain et ses innombrables tentations sont au cœur de Cas de conscience, une série documentaire en 10 épisodes que RDI lancera en ondes le lundi 28 janvier prochain, à 20h. Animateur de ce nouveau rendez-vous, André Sauvé, avec son humour particulier et le sens de la réflexion qui lui est propre, observera les failles de ses semblables et leur façon de réagir dans des situations précises, où leur morale leur dictera l’option à choisir. Des spécialistes, psychologues et professeurs d’université viendront alimenter la discussion avec leurs connaissances.

Mais ce sont des mises en scène scrutées par la lentille d’une caméra cachée qui nous en révéleront encore davantage sur les dérives parfois inévitables de la nature humaine. Filmés à leur insu alors qu’ils se retrouvent gentiment piégés dans des contextes orchestrés de toutes pièces, avec des comédiens, les gens voient ainsi leurs réflexes spontanés être mis en lumière. Chaque heure se concentre sur un thème en particulier, qu’on explore à travers trois grands axes.

Dominant dominé

Par exemple, dans le premier cas, on s’attardera à l’intimidation et on tentera de comprendre ce qui se passe dans la tête de celui qui prend plaisir à abuser de son pouvoir sur plus petit que lui. D’entrée de jeu, on se questionnera sur le rôle de l’empathie dans un échange où il y a eu manque de courtoisie. Pour illustrer le propos, un homme ira dans un parc bousculer des passants par (fausse) mégarde, pour ensuite solliciter leur aide lorsqu’il échappera par terre le contenu de son porte-documents. On notera alors qu’une personne sur trois sera plus favorable à donner un coup de main à notre acteur lorsque celui-ci aura préalablement présenté ses excuses. Dans le cas contraire, il devra le plus souvent se débrouiller seul pour ramasser ses feuilles éparpillées. «La politesse est le lubrifiant des relations sociales», remarquera l’un des intervenants à la suite du reportage.

Le deuxième volet, plus dur, rassemble six adolescentes dans un atelier de maquillage. L’une d’elles, cinglante, en prendra une autre pour cible avec des remarques plus désobligeantes les unes que les autres. «Ça paraît que tu ne te maquilles pas souvent, toi!», «Moi aussi, je portais des salopettes… quand j’étais jeune!», «Elle, il n’y a pas grand maquillage qui peut l’aider!», sont autant de phrases assassines que la gamine à l’air frondeur lancera à l’intention de sa camarade, au grand désespoir des quatre autres jeunes filles, dont le malaise grandira au fur et à mesure que le cours avancera. Ce n’est qu’après 44 longues minutes d’une atmosphère pesante que la jeune fille intimidée se décidera à réagir aux attaques répétées de sa copine. Les adolescentes seront ensuite invitées à commenter leur expérience en groupe.

Puis, on se transportera dans un lave-auto, où le propriétaire manque souverainement de respect à ses employés et à ses clients, pour illustrer les rapports de force en milieu de travail. On fera petit à petit comprendre au tyran que son personnel serait beaucoup plus heureux et productif s’il cessait de leur crier des noms. «La violence psychologique ne laisse pas de bleus, mais elle lègue d’autres séquelles qui durent beaucoup plus longtemps», relèvera l’un des spécialistes, qui enchaînera ensuite avec le fait que les conséquences de l’intimidation peuvent effectivement devenir physiques lorsque celle-ci se veut trop violente. Semble-t-il que le simple fait d’être témoin de tels assauts peut, à lui seul, provoquer des malaises.

Laboratoire humain

Les autres thématiques abordées dans le «laboratoire humain» qu’est Cas de conscience seront, elles aussi, fouillées de façon concrète. Dans l’épisode consacré à la corruption, un mineur se fera acheter de la bière et on tentera de trafiquer les votes lors d’une élection. On laissera, en outre, tomber négligemment un billet de 20$ dans la rue pour vérifier combien seront assez honnêtes pour le rapporter à son propriétaire.

Pour jaser de cohabitation, un garçon fera l’exercice de «réserver» toutes les tables dans une ère de restauration publique. Son caprice ne fera pas l’affaire de tous. Sous l’enseigne de l’obéissance, une dame dépassera sans gêne dans une file d’attente à l’épicerie. Enfin, Pénélope McQuade a simulé être coincée dans un ascenseur et a lancé un appel à l’aide sur Twitter pour évaluer l’impact des médias sociaux. La notoriété, la discrimination, l’environnement, la tolérance et la cupidité sont également au nombre des autres problématiques qui défileront sous la loupe de Cas de conscience.

Pour Marc St-Onge et Vali Fugulin, respectivement producteur exécutif et réalisatrice-coordonnatrice de l’émission, il allait de soi qu’André Sauvé était la personne toute désignée pour tenir les rênes de Cas de conscience. «Il personnalise le questionnement constant sur notre société, avec son humour fin et sa sensibilité», ont-ils expliqué. La série est une production de Blimp Télé, qui était aussi derrière Naufragés des villes.

Un important prolongement web du documentaire sera proposé aux téléspectateurs au www.radio-canada.ca/casdeconscience. Les plus curieux auront, entre autres, la possibilité de tester les dilemmes exposés au petit écran et de partager leurs résultats sur les réseaux sociaux. Des bulles d’informations» y seront aussi offertes.

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