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Les dernières informations sur l'intervention de l'armée française au Mali (PHOTOS/VIDÉOS)

Mali: les dernières informations sur l'intervention de l'armée française
AFP

Les troupes de l'armée française se sont engagées vendredi 11 janvier aux côtés de l'armée malienne, pour repousser l'avancée des terroristes qui gangrènent le centre du pays africain. Un engagement fort décidé par François Hollande, qui fait l'unanimité au sein de la classe politique française.

Ci dessous les dernières informations en provenance du Mali.

  • Le plan Vigipirate renforcé en France

C''est ce qu'a annoncé François Hollande lors d'une intervention télévisée. Le plan Vigipirate, déjà au niveau rouge devrait donc passer "dans les meilleurs délais" au niveau écarlate, le niveau le plus élevé, qui prévient un "risque d'attentats majeurs". Il faut "prendre toutes les précautions nécessaires ici" face à la menace terroriste, et faire "procéder à la surveillance de nos bâtiments publics et de nos infrastructures de transport", a dit le chef de l'Etat.

"Grâce au courage de nos soldats, un coup d'arrêt a été porté et de lourdes pertes ont été infligées à notre adversaire" au Mali, a-t-il par ailleurs indiqué. Notre mission n'est pas terminée, je rappelle qu'elle consiste à préparer le déploiement d'une force africaine. (...) La France ne défend aucun intérêt particulier, (...) elle n'a d'autre but que la lutte contre le terrorisme. J'ai donné encore aujourd'hui des consignes pour que les moyens donnés par la France soient strictement limités à cet objectif". "Dans les jours qui viennent, notre pays poursuivra son opération au Mali", a poursuivi François Hollande.

"Je tiens à saluer le consensus politique qui s'est constitué autour de l'engagement de la France, dont le Parlement sera saisi dès la semaine prochaine. Dans ces circonstances, le rassemblement des Français est une force supplémentaire pour la réussite de notre action", a-t-il déclaré

  • Les premières images de l'intervention française

Les premières images diffusées par le ministère de la défense et un point sur les opérations menées au deuxième jour de l'engagement français, par FTVI.

  • Toute intervention militaire doit se faire avec l'ONU et l'UA, selon un représentant russe

Toute opération militaire en Afrique doit se faire sous l'égide de l'ONU et de l'Union africaine (UA), a estimé le représentant spécial du Kremlin pour l'Afrique. "Je comprends la situation actuelle au Mali, mais j'estime toutefois que toute opération en Afrique peut et doit se faire exclusivement sous l'égide de l'Onu et de l'Union africaine", a déclaré Mikhaïl Marguelov, cité par les agences russes. "Personne à part les Africains ne peut et ne doit résoudre les problèmes du continent", a-t-il ajouté.

"L'arbitraire imposé par les islamistes dans le nord du pays transforment la région en foyer du terrorisme et de la criminalité organisée, menace la souveraineté du Mali et la stabilité des Etats voisins", a toutefois reconnu Mikhaïl Marguelov.

  • L'intervention française illustrée par le ministère de la Défense
  • Cameron "salue" l'intervention militaire de la France

David Cameron a "salué" l'intervention militaire française au Mali. "Je suis profondément inquiet de l'avancée récente des rebelles qui élargit le champ d'action des groupes terroristes et menace la stabilité" du Mali et de la région, a déclaré le Premier ministre britannique dans un communiqué. "Je salue l'assistance militaire que la France a fournie au gouvernement malien, à sa demande, pour arrêter cette avance", a-t-il ajouté.

"Cette évolution montre la nécessité de faire urgemment des progrès pour faire appliquer les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU au Mali et s'assurer que l'intervention militaire est menée parallèlement à un processus politique inclusif qui conduit à des élections" dans ce pays du Sahel, a-t-il ajouté.

Une soixantaine de musulmans, dont une quinzaine de femmes en niqab, ont manifesté pacifiquement samedi devant l'ambassade de France à Londres pour protester contre l'intervention militaire française. Les protestataires étaient organisés en deux groupes séparés de quelques mètres, l'un composé d'hommes, pour la plupart en tenue traditionnelle, et l'autre de femmes toutes en niqab et dont certaines étaient venues avec leurs enfants.

  • Bamako soulagée par l'aide armée française

Soulagement dans la capitale malienne.

  • Les pays d'Afrique de l'Ouest se mobilisent à leur tour

Le Burkina Faso a annoncé officiellement le déploiement d'un bataillon de "500 hommes" au Mali au sein de la Mission internationale de soutien (MISMA). "Un contingent des forces armées burkinabè de 500 hommes prendra part au déploiement rapide de la MISMA sur le terrain pour aider l'armée malienne à défendre l'intégrité de son territoire national conformément à la résolution 2085 du Conseil de sécurité" des Nations unies, a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé.

De son côté, le Nigéria a envoyé au Mali une équipe technique de l'armée de l'air et le futur commandant de la force africaine engagée dans l'offensive pour déloger les islamistes, a indiqué le porte-parole de la présidence nigériane. "Il ne s'agit pas de combattants, il s'agit d'une équipe technique", a-t-il insisté, ajoutant que le commandant de la future force africaine, un Nigérian, était également au Mali.

Le Niger a également annoncé officiellement samedi l'envoi d'un bataillon de "500 soldats" au Mali, dans le cadre de la force ouest-africaine, sans donner plus de précisions.

  • Hollande va rencontrer Barroso pour évoquer la position de l'Europe

Le président de la République prononcera samedi soir une brève allocution après la réunion du conseil de Défense consacrée à la situation au Mali, qui a débuté à l'Elysée, puis rencontrera le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Cet entretien avec Barroso abordera la position européenne sur l'intervention au Mali.

  • "Une centaine de morts" parmi les islamistes à Konna

L'armée malienne, qui a pris le contrôle de la ville de Konna après de violents affrontements avec les islamistes, a fait "une centaine de morts" dans le camp de ses adversaires, a affirmé le lieutenant Ousmane Fané, de l'état-major de la région des combats.

"Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville. Totalement la ville", a déclaré le lieutenant Fané, joint à l'état-major de Mopti, région dans laquelle est située Konna, sans plus de détails.

  • Ayrault exprime sa "grande émotion" après la mort du soldat français

Le Premier ministre français a exprimé sa "grande émotion" après la mort d'un lieutenant français au Mali et salué "le courage sans faille" des militaires français engagés aux côtés des forces armées maliennes. Le lieutenant Damien Boiteux du 4e régiment d'hélicoptères de combat (RHC) de Pau a été mortellement blessé vendredi au cours d'un engagement avec des groupes terroristes armés, selon le communiqué de Matignon.

Jean-Marc Ayrault, qui a présenté "ses plus sincères condoléances à sa famille et ses proches", a aussi salué "le courage sans faille de nos militaires engagés aux côtés des forces armées maliennes".

Jean-Yves Le Drian avait annoncé plus tôt qu'un soldat français avait été mortellement blessé. Ce raid a été mené "vers 16h00" et "en appui de l'armée malienne a permis la destruction de plusieurs unités" terroristes et "stoppé leur progression", a affirmé Le Drian. Selon le ministère de la Défense, le pilote a été tué par un tir d'arme légère d'un combattant islamiste alors qu'il se trouvait dans un hélicoptère Gazelle.

  • Le président malien a remercié Hollande pour l'intervention

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a remercié François Hollande pour l'intervention militaire de la France au Mali et faire un "point sur les opérations", a indiqué l'Elysée.

Par ailleurs, le prédident malien a reporté sa visite à Paris prévue initialement mercredi.

  • Les opérations au Mali et en Somalie "totalement déconnectées"

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a assuré que l'intervention militaire française au Mali et l'opération commando de la DGSE menée en Somalie, qui se serait soldée par la mort de l'otage français, Denis Allex, étaient "totalement déconnectées".

"Celle en Somalie aurait pu avoir lieu plus tôt, elle avait été même envisagée plus tôt, et les conditions géographiques, techniques, météorologiques n'étaient pas réunies. Il n'y a donc pas de lien, d'autant plus que l'intervention française au Mali n'était pas, comme vous le savez, programmée", a dit le ministre. "Aucun lien, malheureusement, une conjonction dans le temps", a-t-il ajouté.

  • L'opération française baptisée "Serval"

L'opération menée au Mali par des unités françaises pour enrayer l'offensive des jihadistes a été baptisée "Serval", a indiqué l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des Armées.

"L'opération a été baptisée Serval. Comme vous le savez, c'est un petit félin du désert", a expliqué Edouard Guillaud, le chef d'état-major des Armées lors d'une conférence de presse. Le chef d'état-major des Armées a précisé qu'il y avait un commandement au "niveau tactique", basé au Mali, et un "stratégique, à Paris, aux côtés du ministre de la Défense et du président de la République". "C'est une opération française", a-t-il précisé.

  • Déploiement de soldats français à Bamako "pour protéger (les) ressortissants"

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que des unités françaises étaient déployées à Bamako, capitale du Mali, depuis la veille au soir en particulier pour "assurer la sécurité de nos ressortissants". "Ordre a été donné de déployer de premières unités françaises à Bamako dès hier (vendredi) soir pour contribuer à la protection de Bamako et pour assurer la sécurité de nos ressortissants. Leur renforcement est en cours, et le dispositif devrait rapidement comporter plusieurs compagnies. Ce sont donc quelques centaines de soldats français qui sont engagés", a dit le ministre.

  • "Dernières poches de résistance" islamistes à Konna

L'armée malienne attaquait samedi les "dernières poches de résistance" des islamistes à Konna après avoir mené la veille une contre-offensive réussie avec l'aide d'alliés français pour reconquérir cette ville du centre du Mali, a-t-on appris de source militaire.

"Les militaires maliens sont en train de nettoyer les dernières poches de résistance des islamistes à Konna", a affirmé une source militaire. La ville, située à plus de 700 kilomètres de Bamako, était tombée jeudi aux mains des jihadistes qui contrôlent depuis plus de neuf mois le nord du Mali et voulaient progresser vers le Sud sous contrôle gouvernemental. "Les hélicoptères ont frappé les véhicules des jihadistes qui se sont dispersés dans la nature. L'armée nettoie la ville", a ajouté la même source militaire. L'armée malienne avait affirmé vendredi soir contrôler la ville de Konna.

  • Le comité de soutien à deux otages reste favorable à une opération pour les libérer

Le président du comité de soutien à deux otages français enlevés a réaffirmé la nécessité d'une intervention des forces spéciales françaises pour libérer les otages retenus au Sahel, malgré l'échec d'un raid en Somalie qui a conduit à la mort d'un otage français dans la nuit de vendredi à samedi.

"On va me prendre pour un fou car le bilan (de l'opération en Somalie, ndlr) est lourd (...) mais mon problème, c'est de me poser la question de ce qu'on peut faire. Je suis pour la diplomatie et le dialogue, mais a-t-on encore des possibilités de dialoguer avec Aqmi?", a déclaré Pascal Lupart, qui préside le comité de soutien à Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés le 24 novembre 2011 au Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

  • Ayrault souligne la nécessité de "stopper la menace terroriste"

Jean-Marc Ayrault a souligné la nécessité de l'intervention de l'armée française au Mali "pour stopper la menace terroriste", rappelant qu'il informerait le Parlement conformément à la Constitution et recevrait lundi les présidents de l'Assemblée et du Sénat. "Les Français sont conscients de la gravité de cette décision, mais cette décision est nécessaire pour stopper la menace terroriste", a dit Jean-Marc Ayrault.

Dans une courte allocution télévisée depuis Matignon, le Premier ministre a expliqué, au lendemain du feu vert donné par François Hollande à cette intervention, que la France souhaitait ainsi "contribuer à stopper la menace terroriste, qui menace non seulement le Mali et l'Afrique, mais qui menace aussi la France et l'Europe". "Dans le cadre de la Constitution, l'article 35 conduit le gouvernement à informer dans les trois jours le Parlement dans ce type d'intervention", a ajouté le chef du gouvernement.

  • L'épouse d'un otage invitée à "garder confiance"

L'épouse de Francis Collomp, l'ingénieur français enlevé au Nigéria le 19 décembre par un groupe islamiste, a reçu un appel du Quai d'Orsay pour lui demander de "garder confiance" après l'annonce de l'intervention militaire française au Mali.

C'est la sœur d'Anne-Marie Collomp, jointe samedi matin par un correspondant de l'AFP, qui a rapporté cet appel reçu vendredi soir. Elle a fait part de l'"angoisse" de la famille. "Ma sœur a reçu vers 23h30 (20h30 à Paris, ndlr) un appel du Quai d'Orsay pour lui dire qu'il faut garder confiance et que son mari n'est pas au Mali. Elle était en pleurs quand elle m'a appelée pour me raconter cela", a déclaré Gilda Marbois. "Nous n'étions au courant de rien, nous venions d'apprendre la nouvelle de l'intervention militaire de la France au Mali par un journaliste", a ajouté la belle-sœur de l'otage.

Francis Collomp, 63 ans, ingénieur travaillant pour le compte de l'entreprise Vergnet spécialisée dans les énergies renouvelables, avait été enlevé dans le nord du Nigéria, le 19 décembre par une trentaine d'hommes armés qui ont tué deux Nigérians lors de l'opération.

  • Paris demande d'accélérer la mise en place de la force internationale

La France a demandé dans une lettre au Conseil de sécurité "d'accélérer la mise en oeuvre de la résolution 2085" qui autorise notamment le déploiement d'une force internationale au Mali (Force internationale de soutien au Mali - Misma). Dans cette lettre, Paris "informe" aussi le Conseil que "les forces armées françaises ont apporté, en réponse à la demande (malienne) et en concertation avec nos partenaires, notamment dans la région, leur soutien aux unités maliennes pour lutter contre des éléments terroristes". Cette opération "durera le temps nécessaire", ajoute le texte.

Dans sa lettre à son homologue pakistanais Masood Khan, qui préside le Conseil en janvier, l'ambassadeur français Gérard Araud indique "saisir cette occasion pour souligner que l'évolution de la situation justifie d'accélérer la mise en œuvre de la résolution 2085 pour une solution à la crise malienne dans toutes ses dimensions, politique comme militaire". La lettre souligne que l'opération militaire française "s'inscrit dans le cadre de la légalité internationale et durera le temps nécessaire".

Selon des diplomates, l'intervention française se fonde en particulier sur l'article 51 de la Charte de l'ONU, qui prévoit un "droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée". La France n'est pas tenue dans ce cadre d'obtenir une autorisation du Conseil mais l'en informe.

  • Washington envisage d'appuyer la France, notamment avec des drones

Les Etats-Unis envisagent d'aider la France dans son engagement militaire au Mali contre des islamistes, grâce à un appui "logistique" et des drones de surveillance, a déclaré un responsable américain, la Maison Blanche disant "partager l'objectif" antiterroriste de Paris.

"L'armée américaine étudie la possibilité de fournir des renseignements, du ravitaillement en vol et d'autres appuis aux forces françaises au Mali", a déclaré ce responsable, sous couvert de l'anonymat. Les militaires américains envisagent toute une batterie d'options, y compris un "appui logistique et l'intensification du partage des renseignements, ce qui impliquerait des drones américains de surveillance", a encore dit ce responsable américain.

Des responsables officiels français à Paris, leurs homologues américains et d'autres de pays alliés sont en pleines discussions sur un plan d'action au Mali, a-t-il précisé, rappelant que les forces armées américaines disposaient de bases aériennes en Italie et en Espagne pour éventuellement ravitailler des avions français.

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