CHICOPEE, Ont. - L'Ontarienne Kelly VanderBeek, première Canadienne à être montée sur un podium de Coupe du monde à Lake Louise, a annoncé sa retraite du ski de compétition.
La jeune femme de 29 ans de Kitchener se retire après une brillante carrière de 12 ans, qui l’a vue devenir une grande skieuse mondiale de descente et de super G.
VanderBeek a amorcé sa carrière de façon plutôt modeste sur la petite montagne de Chicopee près de Kitchener, mais son éthique de travail et sa détermination l’ont aidé à gravir les échelons jusqu’au sommet, avec trois résultats de top trois en Coupe du monde et une quatrième position en super G lors des Jeux olympiques de 2006, où elle a terminé à trois centièmes du podium.
VanderBeek, qui habite à Canmore en Alberta avec son époux David Ford, quintuple médaillé olympique en kayak, est venue à Chicopee pour annoncer sa retraite.
«C’est ici qu’est né le rêve olympique pour moi, il est donc logique de faire mon annonce à cet endroit, a dit VanderBeek. En tant que coureuse de ski, j’étais prête aux blessures, mais l’étendue de ma blessure au genou de 2009 a dépassé mes attentes. J’ai toujours cru pouvoir revenir et je suis fière d’y être parvenue.
«Malheureusement, j’ai décidé que Sotchi 2014 était impossible en raison de l’état de mon genou qui n’est pas parfait. En même temps, je repense aux expériences des trois dernières années et je ne les échangerais pour rien au monde. Sotchi était définitivement dans la mire et c’est ce qui m’a poussé à continuer si longtemps. Je visais haut et c’est un peu la façon dont je vis ma vie. Vous visez le sommet et ça arrive de ne pas y arriver, mais ça n’enlève aucune valeur aux essais déployés.
«Décrocher mon premier podium de Coupe du monde à Lake Louise a été formidable, a t-elle ajouté. Mes parents étaient présents et quels sont les chances que vos parents soient là pour votre premier podium de Coupe du monde? Je connaissais probablement 99 pour cent des bénévoles sur la piste. La communauté du ski est une grande famille.»
VanderBeek a subi une blessure dévastatrice au genou gauche lors d'un entraînement en vue d’une Coupe du monde à Val d’Isère en France, en décembre 2009.
Quelques mois avant sa participation prévue aux Jeux de Vancouver-Whistler, elle s'est déchirée le ligament croisé postérieur et le ligament latéral interne du genou, en plus de subir une fracture du plateau tibial.
«J’ai grandi en admirant Kelly, a confié Marie-Michèle Gagnon, qui a mérité son premier podium en Coupe du monde la saison dernière. Mon entraîneur de l’Équipe du Québec l’a également formée et il s’en servait souvent comme point de référence. Elle a une attitude si positive et elle est une travailleuse acharnée. Elle m’a appris ce que veut dire le professionnalisme.»