MONTRÉAL - Les méthodes pour arrêter de fumer varient selon les personnes. Puisqu'il existe plusieurs types de fumeurs, les méthodes doivent aussi s'adapter. Dans le cas contraire, une rechute est presqu'inévitable.
La Dre Roxane Néron est porte-parole médicale du «Défi J'arrête, j'y gagne» et selon elle, à peine un fumeur sur cinq réussira à écraser pour de bon à sa première tentative.
Profitant de la 14e campagne, l'omnipraticienne se souvient de l'arrivée des timbres de nicotine. Cette innovation était pressentie comme la solution «miracle» pour se débarrasser de la cigarette. Cette méthode a été la bonne dans certains cas mais inefficace pour d'autres.
Au fil des ans, les spécialistes médicaux ont été en mesure de distinguer les diverses formes de dépendance au tabac, qui se divise en trois grandes catégories : physique, psychologique et comportementale.
En ce qui concerne la dépendance physique, elle est associée à la dépendance à la nicotine. Ce type de fumeur réagit mieux aux timbres ou autres suppléments de nicotine. Le sevrage permet de réduire l'apport en nicotine et les symptômes s'estompent sur environ deux mois.
La dépendance psychologique ne répond pas à ces suppléments puisque la cigarette est aussi une fonction. Ces fumeurs consomment pour s'aider à réfléchir, pour relaxer. Dans ces cas, fumer est lié à un état d'esprit. La dépendance comportementale est semblable, mais accompagnée de gestes quotidiens. Entre dans cette catégorie le fumeur social, qui consomme en présence de tiers, et ceux qui en cessant de fumer, ces personnes qui compenseront par de la gomme ou des bonbons et qui chercheront quoi faire de leurs mains.
«Ce que je remarque souvent avec les patients que je traite, c'est que souvent, ils ne se connaissent pas comme fumeur. C'est la première étape pour cibler la bonne stratégie pour arrêter de fumer», a expliqué la Dre Roxane Néron.
Selon elle, entre 40 et 60 pour cent des fumeurs auront besoin de quatre, cinq ou six tentatives, parfois plus, avant de cesser.
«Même si on ne réussit pas du premier coup, il ne faut pas le voir comme un échec. Pour le fumeur, cesser de fumer est le geste le plus important pour sa santé, alors il ne faut pas arrêter d'essayer», a insisté l'omnipraticienne.
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