L'Amérique est sous le choc. Spider-man est mort. Ou du moins son alter-ego, Peter Parker. L'étudiant, photographe reporter, puis prof et, accessoirement, super-héros à ses heures perdues, a été tué dans un dernier face-à-face avec Docteur Octopus, l'un de ses ennemis jurés.
Le numéro 700 de Spider-man, paru aux Etats-Unis mercredi dernier, sera donc à marquer d'une pierre blanche (voir les couvertures en fin d'article). Créé en 1962 par le célèbre Stan Lee et le dessinateur Steve Ditko, Peter Parker aura été le premier héros dans lequel les lecteurs pouvaient aussi facilement se reconnaître. Langage d'ado, problèmes d'ado, histoires de coeur... l'originalité de la série, qui explique en grande partie son succès, aura été de montrer les faiblesses d'un super-héros. Et que, derrière le masque, ils sont comme nous.
La mort de Peter-un-grand-pouvoir-implique-de-grandes-responsabilités-Parker ne signifie pas pour autant la fin de la série. L'esprit de "Doc Oc" va en effet investir le corps de Spider-man et l'incarner. La série se poursuivra donc, sous un autre titre,"Superior Spider-man", avec un méchant dans le rôle-titre.l "C'est Moriarty dans la tête de Sherlock" résume Dan Slott, scénariste actuel de la série au Hollywood Reporter.
Peter Parker est déjà mort en 2011
Bien entendu, chez les Super-héros, mourir et ressusciter est presque monnaie courante. Sauf que cette fois, elle devrait être définitive. Sauf qu'en 2011, Peter Parker était déjà mort, dans un combat face au bouffon vert, son ennemi juré. Mais il s'agissait de sa fin dans la série "Ultimate", un univers Marvel parallèle qui avait été lancé au début des années 2000 afin de reconquérir un public qui s'était détourné des comics à force de ne plus suivre les évolutions incessantes des personnages. "Ultimate" reprenait la chronologie à zéro, permettant à chacun de découvrir l'univers. Avec la promesse de ne pas tomber dans le même piège en étirant la série des décennies durant.
Peter Parker était donc déjà mort en juin 2011, sous la plume du scénariste Brian Michael Bendis. "Au moment où je tapais, les larmes me montaient, j'ai pleuré comme un bébé avait-il expliqué. Je suis allé voir ma femme, et j'ai pleuré dans ses bras pendant 45 minutes. Il y a eu des événements réels dans ma vie pour lesquels je n'ai pas pleuré, et là je pleurais pour ça".
L'interview en anglais de Stan Lee qui explique la genèse de Spider-man:
