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Enseignement numérique: les étudiants moins enthousiastes, selon une étude de l'Université Concordia et de l'UQAM

Enseignement numérique: les étudiants moins enthousiastes
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Alors que les technologies de l'information et de la communication envahissent de plus en plus notre quotidien, une étude récente menée conjointement par l'Université Concordia et l'Université du Québec à Montréal révèle que les étudiants se montrent globalement moins enthousiastes que leurs enseignants quant à leur utilisation dans les cours universitaires. Des résultats qui devront être pris en compte dans la conception future des programmes de développement professionnel.

Que ce soit à travers l'utilisation généralisée des courriels, les logiciels de téléconférence ou de traitement de texte grand public, les plateformes de communication mobile ou les médias sociaux, l'utilisation des outils fournis par les technologies de l'information et de la communication (TIC) modifie profondément notre manière de concevoir nos activités quotidiennes. Sans surprise, cette déferlante numérique s'abat aussi sur le milieu universitaire et implique d'importantes répercussions sur l'éducation.

Il est donc important de comprendre comment les enseignants perçoivent l'efficacité de ces outils en classe, afin de déterminer les critères de réussite de leur intégration dans les cursus d'apprentissage proposés par l'enseignement supérieur. C'est dans cette optique que douze universités québécoises ont récemment participé à la première étude provinciale portant sur les perceptions à l'égard de l'intégration des TIC, de leur incidence sur l'efficacité des cours et de l'ouverture des étudiants à cette transition de l'enseignement traditionnel.

L'étude a été dirigée par le professeur Vivek Venkatesh, doyen associé aux programmes et au développement à l'École des études supérieures de l'Université Concordia, et par Magda Fusaro, du Département de management et de technologie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Plus de 15 000 étudiants et 2 640 enseignants ont ainsi répondu aux 120 questions portant par exemple sur les préférences dans les structures de cours, la perception de l'efficacité des méthodes d'enseignement ou les niveaux de connaissances technologiques des répondants.

Contre toute attente, les résultats démontrent que les étudiants préfèrent les méthodes d'enseignement traditionnelles et se montrent moins enthousiastes que leurs enseignants face à l'utilisation des TIC en classe. «D'après notre analyse», explique Magda Fusaro, «les enseignants pensent que les étudiants ont une perception plus positive de leur expérience d'apprentissage en classe lorsqu'on leur offre davantage d'activités interactives et axées sur la discussion. Quelles que soient les technologies utilisées, le degré de stimulation et d'intérêt suscité par les exposés magistraux constitue le véritable indicateur de l'appréciation d'un cours.»

«Ce projet représente une collaboration fructueuse entre les universités du Québec et pourrait certainement avoir un impact en dehors de la province», pense Vivek Venkatesh. Compte tenu du grand nombre de répondants, cette étude pourrait en effet s'appliquer à divers groupes d'apprenants en Amérique du Nord et en Europe qui évoluent dans des infrastructures d'éducation infotechnologiques semblables. Les chercheurs espèrent que ces résultats auront des répercussions sur la conception des curriculums et du développement professionnel.

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