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À l'année prochaine : revue de l'année en humour et en musique à Radio-Canada

À l'année prochaine : revue de l'année en humour et en musique à Radio-Canada
Courtoisie

La joyeuse bande d'À la semaine prochaine, de la Première Chaîne de Radio-Canada, sévira pour une quatrième année consécutive sur les ondes télévisuelles avec sa revue de l'année 2012, À l'année prochaine. Philippe Lagüe, concepteur-animateur de l'émission, et ses acolytes Pierre Verville, Michèle Deslauriers et Pierre Brassard, ont enregistré mercredi ce rendez-vous spécial qui revisitera, comme le veut la tradition, les faits saillants de l'actualité des 12 derniers mois en imitations, en parodies et en chansons.

Généralement à l'œuvre dans les studios de la société d'État, les comédiens s'étaient exceptionnellement déplacés sur les planches du Club Soda pour livrer devant leur public toujours fidèle - la salle était remplie à pleine capacité et les billets pour la soirée avaient trouvé preneurs depuis longtemps - leurs saynètes humoristiques à forte saveur politique. D'une durée dune heure, le collage reprend les meilleurs sketchs joués par la troupe au cours de la dernière année, lesquels ont été quelque peu réactualisés pour les adapter au goût du jour. Les quatre comparses étaient bien sûr accompagnés de leur pianiste et de leur bruiteur, Alain Collin, qui s'est chargé d'appuyer les propos comiques avec les effets sonores, Pouet-pouet, Pam-pam, Pow! et autres Crash! et Bang! d'usage. Puisque leurs numéros sont conçus pour la radio, les têtes d'affiche d'À la semaine prochaine ne peuvent compter que sur leur voix pour dérider leurs auditeurs, et c'est de cette façon qu'ils se démarquent des autres rétrospectives de fin d'année.

« Il n'y a pas de costumes, pas de maquillages, pas de déguisements, seulement de la performance, a souligné Pierre Verville. Une fois par année, c'est très agréable de faire le saut à la télévision. Souvent, les gens nous découvrent à la télé pendant le temps des fêtes et viennent nous écouter à la radio après. Puisqu'on enregistre toujours devant public, on ne peut pas se tromper et recommencer nos répliques, pour ne pas tuer l'atmosphère extraordinaire qui règne et garder les gens en haleine. Après cinq ans en ondes, ceux-ci connaissent les personnages, et c'est merveilleux. »

Les habitués d'À la semaine prochaine retrouveront dans À l'année prochaine le ton gentil, mais cinglant et engagé, qui a fait la renommée du quatuor au fil des ans. Les élections provinciales et américaines, la corruption, la sortie du maire de Montréal, Gérald Tremblay, le conflit étudiant et le lock-out dans la Ligue nationale de hockey sont autant de sujets qui seront tournés en dérision. Deux semaines ont été nécessaires à l'équipe pour faire la sélection des textes qui donneront corps à ce Bye Bye sonore.

« On n'essaie pas de faire une revue de l'année au sens traditionnel, a expliqué Philippe Lagüe. Nous, on fait beaucoup un humour de société. On regarde nos travers et on les illustre. Pour l'émission spéciale, on a enlevé notre bulletin d'actualité pour laisser le plus de place possible aux personnages, car c'est ce que les gens aiment. Au total, on a une trentaine de sketchs, mais certains vont être éliminés au montage. » Le créateur a mentionné au passage que les soubresauts récents sur les scènes fédérale, provinciale et municipale avaient entraîné la création de nouvelles têtes de turc, comme Françoise David, Justin Trudeau, Jacques Duchesneau et Léo Bureau-Blouin. Même la chanteuse Lisa LeBlanc a droit à son pastiche.

Élections et corruption

Lorsqu'on s'enquiert des événements qui les ont particulièrement interpellés en 2012, Philippe Lagüe, Pierre Verville, Michèle Deslauriers et Pierre Brassard sont unanimes : l'élection de Pauline Marois à la tête du gouvernement a constitué, pour eux, un tournant majeur pour les Québécois. Les bourdes de nos élus impliquant l'argent des contribuables les ont aussi choqués.

« C'était une année d'enveloppes brunes, de dollars dans les bas, a ironisé Philippe Lagüe. Il a même fallu faire attention au nombre de fois où on parlait de corruption dans le show. On ne voulait pas se répéter. On finit quand même par une pièce musicale, La corruption en chansons. »

« En ce moment, on est en attente un peu partout, a renchéri Pierre Verville. Il n'y a pas de chef au Parti libéral du Canada et du Québec. Il n'y a pas vraiment de maire à Montréal non plus. L'année qui s'en vient s'annonce assez explosive. »

Pierre Brassard, lui, s'est attardé aux révoltes qui ont secoué les quatre coins du globe.

« C'est sûr qu'on ne peut pas passer à côté des événements violents des derniers jours, a-t-il dit, faisant référence à la fusillade dans une école de Newton, aux États-Unis, vendredi dernier. J'ai aussi remarqué le soulèvement du peuple un peu partout sur la planète, autant ici qu'au Moyen Orient. Nous, on a eu le printemps érable, mais ce n'est rien à côté de ce que les gens vivent, là-bas, sur place. »

La revue À l'année prochaine sera présentée une première fois le dimanche 30 décembre, à 20h, à la télévision de Radio-Canada, puis en rediffusion le mercredi 2 janvier, à 20h. À la Première Chaîne, on pourra l'entendre le lundi 31 décembre à 14h, puis le mardi 1er janvier, à midi.

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