Hommage original et créatif au septième art d’ici, l’exposition Plan Large – Le cinéma québécois en photo survole en images les hauts faits de la cinématographie québécoise de la dernière année. Six photographes ont réuni, devant leur objectif, acteurs et cinéastes afin de réaliser douze compositions visuelles éclatées, inspirées de films récemment sortis en salles. L’événement extérieur, qui en est à sa troisième édition, se décline cette année sur la rue Émery, à Montréal, juste devant le Cineplex Odéon Quartier Latin.
Initié par Les Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) et Loto-Québec, le projet met à profit le talent des photographes Maude Chauvin, Dominique Lafond, Jocelyn Michel, Guillaume Simoneau, Jean-François Lemire et Leda & St.Jacques, le duo derrière certaines des plus grandes campagnes de mode au pays.
À travers leur lentille, ces artistes ont apporté un éclairage qui leur est particulier sur les titres L’Affaire Dumont, Avant que mon cœur bascule, Camion, Ésimésac, Inch’Allah, Laurence Anyways, Liverpool, Mars et Avril, Omertà, Rebelle, Roméo Onze et Tout ce que tu possèdes. Si quelques-unes des œuvres respirent la sobriété, d’autres se démarquent par leur audace.
«On veut donner le goût aux gens de venir voir les films québécois qui sont encore à l’affiche, ou de venir apprécier les autres dans le cadre des RVCQ», a expliqué Dominique Dugas, directeur général du regroupement. «On veut célébrer le cinéma dans toute sa diversité, toutes ses couleurs. On a choisi 12 films qui nous donnent un portrait le plus vaste possible. On ne privilégie pas les longs-métrages les plus populaires ou les mieux cotés par la critique; on essaie plutôt de réunir les incontournables et ceux qui sont passés un peu plus inaperçus.»
Une industrie en santé
Reflet d’un répertoire riche et diversifié, la vitrine Plan Large – Le cinéma québécois en photo fait quelque peu mentir ceux qui ont clamé haut et fort que les derniers mois avaient été catastrophiques pour les artisans du grand écran, les revenus engendrés n’ayant pas été à la hauteur des attentes.
«On a beaucoup dit que 2012 n’avait pas été une grande année au box-office mais c’est, selon moi, un raccourci un peu malheureux que d’affirmer que notre cinéma ait été faible pour cette raison», a martelé Dominique Dugas. «C’est absolument faux. Il n’y a pas de corrélation entre qualité et quantité.»
«De toute façon, la fréquentation du cinéma est globalement en baisse», a poursuivi le directeur. «Ce n’est pas seulement propre au Québec. Ici, le printemps érable a fait en sorte que, pendant plusieurs mois, les gens n’avaient peut-être pas la tête à aller au cinéma, alors qu’on était presque en crise sociale. Et, cet été, il a fait beau 14 semaines sur 15. C’est ce qui explique, à mon avis, que l’année n’ait pas été mirobolante au chapitre des entrées.»
«Aux RVCQ, on invite beaucoup de programmateurs et de distributeurs étrangers et, cette année, ils répondent beaucoup plus que par les années passées. Ailleurs sur la planète, il y a réellement un engouement pour le cinéma québécois», a conclu Dominique Dugas, visiblement optimiste quant à l’état de l’industrie.
L’exposition Plan Large III – Le cinéma québécois en photo est présentée dans la métropole jusqu’au 19 mars 2013. Les tableaux prendront ensuite le chemin de Trois-Rivières, Sherbrooke et Chicoutimi pour une tournée estivale.
Pour plus d’informations: www.rvcq.com/planlarge.
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