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Marie-Thérèse Fortin dans un nouveau téléroman à Radio-Canada: «Mémoires vives», quand les souvenirs sont douloureux (PHOTOS)

«Mémoires vives», quand les souvenirs sont douloureux (PHOTOS)
Courtoisie Radio-Canada

Lorsque leur petite Laurie, huit ans, s’enfuit pour ne plus jamais revenir après avoir été abordée par un homme qui réclamait son aide pour retrouver son chien, l’existence du couple formé par Jacques Berthier (Gilles Renaud) et Francine Blanchard (Véronique LeFlaguais) bascule du tout au tout. Trente ans plus tard, la famille, qui s’est passablement élargie au fil du temps, souffre encore des séquelles distillées par ce drame terrible… et qui a, par ailleurs, généré quantité de mystères et de secrets qui subsistent toujours après trois décennies.

Telle est la prémisse autour de laquelle s’ébauche l’intrigue de Mémoires vives, nouvel effort de l’auteure de Providence, Chantal Cadieux, et de son complice Patrick Lowe. Saga familiale résolument moderne et captivante, avec une galerie de personnages complexes et attachants, le téléroman risque d’attirer un large auditoire... d’autant plus que Radio-Canada a eu la bonne idée de le loger le mardi soir, à 21h, tout de suite après Unité 9.

L’histoire s’ouvre donc alors que Jacques s’apprête à fonder un nouveau clan avec Mélissa (Catherine De Léan), sa jeune maîtresse de 29 ans un brin naïve, qui lui apprend avec le sourire qu’elle est enceinte. D’une scène à l’autre, on comprend que cet éminent chirurgien, maintenant retraité, traîne derrière lui un rutilant passé de coureur de jupons.

Suite à son divorce d’avec Francine - qui lui a aussi donné un fils, Nicolas (Patrick Drolet) -, Jacques s’est remarié avec Claire Hamelin (Marie-Thérèse Fortin), une radio-oncologue sensible et généreuse, dont il a partagé le quotidien pendant 25 ans. Malgré les tromperies de monsieur et leur rupture survenue il y a trois ans, Jacques et Claire sont demeurés très liés, notamment pour le bien de leurs deux filles, aujourd’hui adultes. Tandis que Mathilde (Charli Arcouette), une jeune maman de trois enfants, entretient une relation difficile avec son père, Flavie (Catherine Renaud), sa sœur psychiatre, peine plutôt à trouver la femme de sa vie, elle qui rêve d’une flamme ardente et passionnée. L’annonce de l’union récente de Jacques et Mélissa et de l’arrivée imminente du bébé risque de causer bien des flammèches entre le patriarche et sa progéniture.

Vifs souvenirs

Alors que Francine a sublimé la douleur causée par l’enlèvement de sa fillette en voyageant à travers le monde et en se dévouant dans des orphelinats, Jacques, lui, s’est lancé dans une seconde carrière après avoir délaissé le bistouri. Il a mis sur pied la fondation Mémoires Vives, un organisme qui vient en aide à ceux qui, comme lui, sont accablés par la disparition d’un proche. Les membres de son entourage lui prêtent souvent main-forte dans ses démarches, comme lorsqu’il organisera une battue pour retrouver une gamine volatilisée depuis peu et qui, sur photo, ressemble étrangement à Laurie.

Dans le sillage des Berthier-Blanchard-Hamelin gravitent aussi Christian (Frédérick De Grandpré) et son fils de 15 ans, Clovis (Antoine Olivier Pilon). Surprotecteur à l’endroit de son garçon depuis que la mère de celui-ci est disparue, 12 ans plus tôt, le garde-forestier, qui a élu domicile à Havre-Saint-Pierre, sera confronté à des démons qu’il croyait enfouis à jamais lorsque Clovis prendra la poudre d’escampette pour se rendre jusqu’à Montréal et renouer avec sa marraine, Samantha (Maude Guérin).

Détaillé ainsi, le scénario de Mémoires vives peut paraître exagérément touffu et inutilement compliqué, mais il n’en est rien. Clairement établis dès le premier épisode, les liens entre les protagonistes s’imposent naturellement aux téléspectateurs, à plus forte raison qu’ils constituent, à bien des égards, le reflet de tares de notre société actuelle. Et, si les vérités voilées sont nombreuses dans ce chassé-croisé humain - certains secrets sont étroitement liés entre eux –, on nous assure que toutes les pistes ouvertes mèneront quelque part. «Aucun personnage n’est là pour rien», a prévenu l’auteure, Chantal Cadieux, lors du visionnement de presse mardi.

De fait, on comprendra rapidement pourquoi Francine semble rejeter le blâme de la disparition de Laurie sur Claire, et pour quelle raison les deux femmes évitent soigneusement de se rencontrer. Le trouble anxieux de Nicolas sera aussi vite décortiqué. Par contre, ne caressez pas l’espoir de revoir la petite Laurie vivante, aucun indice ne laissant planer le retour au bercail de l’enfant prodigue.

Le thème de la disparition d’un enfant avait déjà été abordé dans la télésérie Tabou, présentée à TVA en 2002. Signée par Anne Boyer et Michel d’Astous, l’œuvre était produite par Sphère Média Plus, à qui on doit aussi Mémoires vives. Pour l’instant, Radio-Canada a commandé 25 épisodes, mais on estime que la fiction pourrait durer au moins cinq ans.

Mémoires vives prendra l’antenne le mardi 8 janvier prochain, à 21h. En attendant, consultez la page Facebook du téléroman.

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