Ottawa sévit une fois encore contre l'Iran en allongeant de près de 100 noms la liste des organisations et des individus qui font l'objet de sanctions.
Désormais, ce sont ainsi pas moins de 50 personnes et 433 entités diverses dont les avoirs ont été gelés et qui se voient interdire d'effectuer des transactions économiques.
Les nouveaux noms ont été inclus dans la liste des entités sanctionnées parce que de nouveaux liens ont pu être établis entre ces personnes ou ces organisations et le programme nucléaire iranien.
Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, explique qu'en raison de son programme nucléaire, l'Iran représente la plus grande menace à la sécurité mondiale en ce moment. Il ajoute que le pays est aussi à blâmer pour son soutien au régime syrien de Bachar Al-Assad.
Le ministre précise qu'aucun événement particulier n'a cependant motivé l'annonce d'aujourd'hui.
Les mesures visent non seulement les entités qui peuvent collaborer au programme nucléaire iranien, mais également les secteurs économiques qui l'appuient indirectement ou lui accordent des fonds, comme les secteurs des hydrocarbures, des mines, des métaux et du transport maritime.
Les sanctions canadiennes, explique Ottawa, ont été décidées en réponse au refus persistant de l'Iran de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et de collaborer avec le groupe P5 + 1 (qui comprend les cinq membres du Conseil de l'ONU ainsi que l'Allemagne) au sujet de son programme nucléaire.
La première série de sanctions canadiennes contre l'Iran avait été annoncée en 2010. Les mesures ont ensuite été durcies en octobre 2011, en novembre 2011, puis en janvier 2012.
En septembre 2012, le Canada a fermé son ambassade en Iran, et déclaré persona non grata tous les diplomates iraniens encore en poste au Canada.
Le Canada n'est pas seul à continuer de durcir le ton à l'endroit de l'Iran. Dans un rapport transmis à l'ONU le mois dernier, le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, réitère que le manque de collaboration de l'Iran avec elle l'empêche de conclure « que tout le matériel nucléaire en Iran est utilisé dans des activités pacifiques », ce que soutient le régime iranien.