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Vente de Nexen : Ottawa défend une décision qu'il ne reprendrait pas

Vente de Nexen : Ottawa défend une décision qu'il ne reprendrait pas
AFP/Getty Images

Le gouvernement fédéral a continué lundi de défendre sa décision de permettre la vente de la pétrolière Nexen à la société d'État chinoise CNOOC, mais a implicitement admis que la transaction n'était pas dans l'intérêt du Canada.

Ottawa a donné vendredi son feu vert à la transaction de 15,1 milliards de dollars. Il a également autorisé à l'acquisition de la canadienne Progress Energy Resources par la société d'État malaisienne Petronas.

Le ministre des Ressources naturelles du Canada, Joe Oliver, a rappelé lundi que les offres faites par des entreprises contrôlées par des gouvernements étrangers feront l'objet d'un examen encore plus minutieux à l'avenir, en vertu de nouvelles règles adoptées par Ottawa. Le Canada souhaite ainsi garder la mainmise sur l'exploitation des sables bitumineux.

Le ministre Oliver a d'ailleurs reconnu qu'en vertu de ces nouvelles règles, plus sévères, des acquisitions telles que celles touchant Nexen et Progress Energy n'auraient pas pu être autorisées.

Toutefois, Ottawa pourrait de nouveau ouvrir la porte à des entreprises étatiques étrangères en invoquant des « circonstances exceptionnelles », selon ce qu'a spécifié le premier ministre Stephen Harper, vendredi dernier. Le ministre des Ressources naturelles n'a pas précisé quelles pourraient être ces circonstances exceptionnelles.

Durant la période des questions à la Chambre des communes, lundi, le chef du NPD, Thomas Mulcair, a fustigé le gouvernement en affirmant en substance que le gouvernement se gardait une trop grande marge de manoeuvre, au détriment de la population « qui a le droit de savoir », a déclaré Thomas Mulcair.

Le premier ministre Harper a répliqué que les décisions prises dans les cas de Nexen et de Progress Energy étaient dans l'intérêt des Canadiens puisque les marchés ont réagi favorablement, lundi. « Le Canada demeure ouvert aux investissements étrangers, mais cela ne veut pas dire que le Canada est à vendre à des gouvernements étrangers », a affirmé Stephen Harper.

Le titre de Nexen a bondi lundi de 13,53 % à 26,44 $ tandis que celui de Progress Energy a grimpé de 13,3 % à 21,96 $.

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