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Entrevue avec Martin Bolduc, producteur du film Cirque du Soleil - Le voyage imaginaire

«On ne voulait pas faire un documentaire, mais un véritable film»
Paramount

C'est bien connu, le Cirque du Soleil a toujours vu les choses en grands. Pour leur première incursion dans le monde du cinéma 3D, la troupe de Guy Laliberté s'est surpassée. Cirque du Soleil - Le voyage imaginaire est une superproduction réalisée par Andrew Adamson et coproduite par le maître du numérique James Cameron. Nouvelle technologie et nouveau cirque se rencontrent dans cette très jolie fiction qui prend pour décor les différents spectacles de la troupe québécoise (Kà, O et Love).

La rencontre du Cirque du Soleil et du 7e Art semble une évidence. Et pourtant, depuis 1994, la compagnie québécoise n'avait pas fait appel au cinéma, préférant se concentrer sur le documentaire et la production télévisuelle. «On y pensait depuis longtemps, mais ça nous prenait un projet auquel on croit vraiment», explique Martin Bolduc, producteur de la division Cirque du Soleil Images.

On décide donc d'adapter Le voyage imaginaire, une œuvre de fiction qui nous plonge dans le monde du cirque à travers le 3D. «Cette fois, on ne voulait pas faire un documentaire, mais un véritable film dans lequel on suit une histoire du début jusqu'à la fin», raconte-t-il.

Et pour y parvenir, Le Cirque du Soleil a fait appel à deux grosses pointures. Sous la houlette des studios Paramount, la réalisation est confiée au cinéaste Andrew Adamson (Shrek, Les Chroniques de Narnia) et la production à James Cameron (Titanic, Avatar). «Faire ce genre de film, c'était pour nous complètement nouveau. Lorsque Cameron a montré son intérêt, on a tout de suite été ravi qu'il fasse partie de l'aventure», dit-il.

Le réalisateur d'Avatar connaissait bien l'univers de Guy Laliberté. Si l'on en croit Martin Bolduc, les deux hommes se sont rencontrés avant de faire le film et se sont tout de suite appréciés. « Une vraie complicité s'est créée entre eux. James Cameron nous a apporté son expertise unique afin d'intégrer les éléments créatifs du cirque dans un environnement cinématographique», dit-il.

Dans un document remis aux médias, James Cameron affirme qu'il s'agit d'une œuvre qui décortique le monde du cirque. «Vous verrez tout, des câbles aux harnais. Nous n'avons rien entrepris pour dissimuler ces éléments. Au contraire, en voyant tous les dispositifs, on se rend compte de la grande finesse des chorégraphies, de la mise en scène et des costumes».

Toutefois, les conditions de tournage n'ont pas toujours été évidentes. «Au départ, c'est vrai qu'on a eu quelques craintes. À défaut d'avoir un public, les artistes devaient accepter l'intrusion d'une caméra. Ils devaient également rejouer certaines parties de leurs prestations plusieurs fois. Finalement tout s'est bien passé», déclare Martin Bolduc.

«Il y a eu d'autres questionnements comme par exemple, celle de permettre qu'un personnage de Kà se retrouve dans le spectacle de O. En fait, nos décisions ont toujours été prises pour servir le scénario. Si l'on voulait amener le public ailleurs, leur donner la possibilité de vivre une expérience différente, il fallait se permettre ce genre d'entorse».

Force est de constater que le résultat à l'écran est tout à fait réussi. «Notre règle d'or a toujours été celle de considérer avant tout le travail artistique. On a tenté d'amener le public le plus loin possible, mais en respectant la qualité et l'intégrité de nos artistes», ajoute-t-il.

Cirque du Soleil - Le voyage imaginaire (Worlds Away) - Paramount - 91 minutes - Sortie en salles le 07 décembre 2012- Canada, États-Unis.

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