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Compressions en vue dans les universités

Des compressions de 140 M$ dans les universités
PC

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, est contrarié que les recteurs n'aient pas respecté la confidentialité de leurs échanges concernant des compressions budgétaires dans les universités.

M. Duchesne a ainsi réagi aux révélations de certains recteurs dans des médias québécois, selon lesquelles il a demandé aux universités et aux cégeps de se préparer à des compressions budgétaires de 140 millions de dollars, soit 5 % de l'ensemble du budget de l'année en cours. Des compressions budgétaires seraient également prévues pour l'exercice financier 2013-2014.

Les recteurs seraient choqués par les compressions budgétaires annoncées par le ministre de l'Éducation puisqu'ils estiment que leurs institutions souffrent de sous-financement.

« [La raison] pour laquelle la rencontre était confidentielle, c'est que je leur donnais de l'information qui allait être rendue publique demain. » — Pierre Duchesne

Le ministre Duchesne soutient qu'il ne peut rien confirmer avant le dépôt des crédits budgétaires par le gouvernement prévu pour jeudi. « Et moi, je suis tenu par solidarité ministérielle et par des règles qui existent depuis longtemps, à ne pas rendre publics des crédits qui seront déposés demain. Certains ont adopté une autre attitude, je trouve ça déplorable. »

Les révélations des diminutions budgétaires surviennent au moment où le ministre de l'Éducation tient ses premières rencontres préparatoires avec les intervenants du milieu en prévision du sommet sur l'enseignement supérieur, prévu pour février prochain.

Échanges musclés à Québec

À l'Assemblée nationale, le chef de l'opposition officielle, Jean-Marc Fournier, a reproché au gouvernement de favoriser « les carrés rouges » - avec le gel des droits de scolarité pour deux ans - au détriment du financement des universités et de la qualité de l'enseignement supérieur. M. Fournier a accusé le gouvernement d'acculer les universités à la faillite et de cautionner les perturbations sociales qui ont secoué le Québec le printemps dernier.

Des remarques qui ont fait bondir la première ministre, Pauline Marois, qui a rappelé que le fiasco immobilier de l'îlot Voyageur qui a coûté 200 millions de dollars avait eu lieu sous le gouvernement du Parti libéral. Elle a également rappelé le déficit de 1,6 milliard de dollars laissé par le gouvernement libéral.

Le ministre de l'Éducation a également souligné que la paix était revenue sur les campus et que le Sommet sur l'éducation supérieure allait permettre la discussion.

La FEUQ s'inquiète

La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, s'inquiète des compressions budgétaires qui planent sur les universités québécoises. Mme Desjardins croyait que le budget prévoyait le maintien du financement des universités.

Mme Desjardins soutient que la FEUQ avait indiqué que des économies de 189 millions de dollars pouvaient être réalisées au sein de certains postes budgétaires. « Mais, insiste-t-elle, le but était de le réinvestir dans l'enseignement et la recherche, et, également, dans les services aux étudiants. »

« On a toujours dit qu'il y avait une mauvaise gestion des finances [des universités] et qu'on devrait redistribuer au niveau de l'enseignement et la recherche. On n'a jamais dit de couper drastiquement dans les services aux étudiants. » — Martine Desjardins

La présidente de la FEUQ craint que les étudiants doivent absorber ces compressions budgétaires. Mme Desjardins rappelle que les dernières compressions avaient frappé l'enseignement, la recherche et les services aux étudiants.

La FEUQ s'interroge également sur la pertinence de procéder à ces compressions aussi rapidement. Mme Desjardins estime que le gouvernement aurait dû d'abord tenir une commission indépendante, proposée par la FEUQ, pour évaluer la gestion des universités. Mme Desjardins estime que le gouvernement procède avec précipitation dans ce dossier.

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