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Plus de 8 millions d'habitants au Québec, mais la croissance ralentit

Plus de 8 millions d'habitants au Québec, mais la croissance ralentit
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MONTRÉAL - Le Québec compte bel et bien plus de 8 000 000 d'habitants depuis le début de cette année, comme on l'avait prévu, mais le rythme de croissance de sa population ralentit déjà légèrement, révèle mardi l'Institut de la statistique du Québec.

Plus précisément, le Québec comptait, le 1er janvier 2012, 8 012 000 habitants, soit 73 000 de plus qu'à pareille date en 2011.

Toutefois, le taux de croissance de la population, qui était de 1,02 pour cent en 2009, a diminué à 0,95 pour cent en 2010, puis à 0,91 pour cent en 2011, précise-t-on dans le Bilan démographique du Québec, dévoilé mardi.

«En fait, la population du Québec continue d'augmenter. La population du Québec n'a pas commencé à diminuer. Une croissance de population, ça s'explique par deux grands facteurs. On va parler d'un accroissement naturel, qui est la différence entre les naissances et les décès — et qui est positive — et un accroissement migratoire, qui est la différence entre les personnes qui entrent sur un territoire et les pesonnes qui quittent le territoire. Ces deux composantes-là sont positives», a résumé en entrevue Chantal Girard, démographe à l'Institut de la statistique du Québec.

Le bilan confirme aussi le vieillissement général de la population du Québec, puisque la part des personnes âgées de 65 ans et plus est passée de 13 à 16 pour cent en moins de 10 ans.

«C'est pas mal ce à quoi on s'attendait. Et il va y avoir une petite accélération dans les prochaines années», à cause des générations du baby-boom nées à compter de 1946, souligne Mme Girard.

Régions

La région de Montréal continue de perdre des citoyens au profit des autres régions, tandis que celles des Laurentides, Lanaudière, Laval et la Montérégie en gagnent.

Dans les faits, si on ne regarde que les mouvements migratoires entre les régions du Québec, il y a chaque année 20 000 personnes de plus qui quittent Montréal que de personnes qui s'y établissent, soit environ 60 000 départs par rapport à 40 000 arrivées, explique Mme Girard.

L'immigration internationale vient toutefois contrebalancer le phénomène pour Montréal, avec les naissances.

«Au total, la population de Montréal augmente, parce qu'il y a plus de naissances que de décès et parce que les immigrants internationaux s'installent là en grand nombre. Par contre, la croissance est moins importante que ce qu'elle pourrait être, parce qu'il y a quand même dans les échanges interrégionaux pas mal plus de gens qui quittent l'île qu'il y en a qui viennent s'y installer à chaque année», relate la démographe.

Les régions éloignées, quant à elles, ont vu leurs pertes diminuer considérablement sur cinq ans. L'Institut de la statistique préfère regarder ce bilan sur une période plus longue, soit cinq ans, puisque ces régions regroupent moins d'habitants.

Il en est ainsi de la Côte-Nord, de la Gaspésie_Iles-de-la-Madeleine, du Bas Saint-Laurent et du Saguenay_Lac Saint-Jean. «Ce sont des régions qui ont enregistré des déclins de population dans les années passées», et maintenant, il y a ou bien stabilisation ou bien déclin moins marqué, souligne Mme Girard.

Parmi les régions éloignées, l'Abitibi-Témiscamingue a même enregistré une légère croissance de sa population si on compare l'année 2006 à l'année 2011.

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